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Le Synamed durcit son mouvement de grève en RDC

Saleh Mwanamilongo
8 septembre 2022

Les médecins des hôpitaux publics en RDC ont décidé de durcir leur mouvement de grève en lançant l'opération ''hôpitaux sans médecins''. Ce mouvement impacte le secteur de la santé déjà fragile dans ce pays.

L'Hopital du cinquentenaire à Kinshasa
Les médecins des hôpitaux publics durcissent leur mouvement de grèveImage : Getty Images/AFP/J. D. Kannah

Le Syndicat national des médecins (Synamed), en grève depuis des mois, a décidé cette semaine de passer à la vitesse supérieure en décrétant une grève sèche avec un service minimum dans les hôpitaux publics. 

Le docteur Nestor Nengi, secrétaire adjoint du syndicat des médecins congolais, désigne le gouvernement comme responsable de la situation.

‘'Nous avons gardé les contacts avec l'employeur (ndrl gouvernement) pour trouver une sortie de crise, malheureusement à ce niveau on sent que la situation du médecin congolais n'est pas une priorité. C'est ainsi que par étapes, on a commencé par le service minimum mais devant ce silence, les médecins ont décidé de radicaliser ce mouvement'', a dit Nengi. 

Non-respect des engagements

L’opération « hôpitaux sans médecins » a été lancéeImage : Al-hadji Kudra Maliro/AP Photo/picture alliance

Les médecins reprochent au gouvernement le non-respect des engagements pris en août 2021, notamment pour ce qui concerne les indemnités de transport et de logement qui avaient été négociées. Dans les hôpitaux, ce mouvement de grève a déjà des conséquences sur les patients. 

Joel Lamika, activiste et militant du mouvement national des consommateurs lésés, demande au gouvernement de trouver une solution rapide car, dit-il, tout le monde n'a pas les moyens de se faire soigner à l'étranger ou dans le privé.

‘'Les médecins ont déclenché la grève et cela aura un impact très, très négatif sur les Congolais. Déjà il y a des cas de morts (dans les hôpitaux) qui ont été signalés, des opérations qui n'ont pas été effectuées, les malades qui n'ont pas été traités, qui n'ont pas été soignés… donc les conséquences sont énormes'', a affirmé Lamika.

Des malades inquiets

Pour éviter la paralysie du secteur sanitaire, le gouvernement a promis d'organiser dans les prochains jours une rencontre avec les syndicats de médecins afin de trouver un accord.

En attendant, le Synamed indique que seuls les services d'urgences, la réanimation, les soins intensifs ainsi que les banques du sang sont en fonctionnement. 

Cette radicalisation des grèves des blouses blanches intervient alors que la polémique reste vive dans le pays sur le montant des salaires des députés nationaux.

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