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climatTchad

Au Tchad, les inondations retardent la rentrée scolaire

Blaise Dariustone
25 septembre 2024

Les fortes pluies ont provoqué des inondations dévastatrices, rendant l’accès aux écoles impossible dans de nombreuses villes y compris à N’Djamena.

Inondation dans le district de Toukra dans la commune du 9e arrondissement de N'Djamena au Tchad, en novembre 2020
Plusieurs quartiers de la capitale sont affectés par ces inondationsImage : Blaise Dariustone/DW

Les cours qui devaient initialement débuter le 23 septembre n’ont pas commencé à cause de cette urgence climatique. 

Dans plusieurs quartiers, notamment à Abbena, Walia, Toukra, Atrone et Ambata, plusieurs écoles publiques et privées sont inondées.

Les salles sont envahies par les eaux, on distingue des tables et des bancs qui flottent, des manuels scolaires désormais inutilisables : des images qui témoignent de l’ampleur des dégâts. 

"Il y a à peu près six salles de classes qui sont sous l’eau. L’eau y arrive à peu près au niveau du genou. Chaque année, nous avons l’habitude de nous entraider avec nos élèves. Donc, lorsqu’ils seront là, avec nos calebasses, nous allons dégager l’eau. Nous avons aussi une pompe pour tirer l’eau. C’est difficile, mais nous n’allons pas baisser les bras", explique Agdy Bandja Appolo, proviseur du lycée public du quartier Abbena, dans le 7e arrondissement, un des établissements scolaires complètement inondés.   

Se déplacer est toujours difficile dans certains quartiers de la capitaleImage : Abdullaue Adem/AA/picture alliance

Des parents mécontents

Face à cette situation, la colère monte du côté des parents. Alliance Madjissem se dit désemparée et déçue par l’absence de réaction des autorités.  

"C’est déplorable. On nous disait que la rentrée aurait lieu normalement, mais regardez dans quel état sont les écoles. Comment les enfants peuvent-ils étudier ici ? Certains parents ne savent même pas où envoyer leurs enfants !’’ 

Les enseignants craignent que l’année scolaire soit compromise si des mesures urgentes ne sont pas prises. 

"Nous, les enseignants, nous sommes prêts. Il appartient aux autorités de trouver une solution à cette situation d’inondation dans les écoles. C’est urgent, car même un seul jour à la maison pour un élève, ce sont des heures de cours perdues", dit Freeman Sandjimbaye, un enseignant.

Selon le Bureau de coordination des actions humanitaires de l'Onu au Tchad, ces inondations ont par ailleurs été très meurtrières puisqu’elles ont causé la mort de 502 personnes et affecté 1,7 million d’autres.  

Blaise Dariustone Correspondant au Tchad pour le programme francophone de la Deutsche Welledw_francais