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Menaces sur les défenseurs des droits humains au Tchad

6 mai 2021

Le président de la Ligue tchadienne des Droits de l'Homme confirme subir un harcèlement quotidien depuis la prise de pouvoir par les militaires.

Tschad Max Loalngar
Image : Blaise Dariustone/DW

L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme "a été informé de harcèlement" à l'encontre de la Ligue tchadienne des droits de l'homme.

"Depuis le 26 avril 2021, date à laquelle huit véhicules de police ont encerclé ses bureaux, la LTDH fait l’objet d’une surveillance accrue de la part des autorités tchadiennes, et ses membres ont vu leur accès aux locaux de l’ONG limité en raison de la présence quotidienne de policiers dès 6h du matin", écrit la FIDH dans un communiqué.

Selon l'Observatoire, ces actes viseraient à sanctionner les activités de défense des droits humains menées par la LTDH, dans le contexte de crise politique actuel au Tchad.

Blaise Dariustone, notre correspondant au Tchad, a interrogé l'avocat Max Loalngar, le président de la LTDH et coordonnateur du mouvement Wakit-Tama, initiateur des marches pacifiques contre une transition militaire au Tchad.

"On a tiré sur mon domicile, ma fille a pris une balle dans le menton"

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"Le 27 avril dernier, les locaux de la LTDH ont été assiégés, ce n'était pas la première fois", rappelle Max Loalngar au micro de la DW. Cela fait deux semaines qu'il ne peut pas accéder à son bureau. Et les menaces sont également dirigées vers sa famille. Mais le président de la LTDH maintient son appel à manifester de nouveau samedi contre le pouvoir militaire. 

"Nous foncerons, advienne que pourra", affirme l'avocat, plus déterminé que jamais.

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