Dans deux mois aura lieu, au Tchad, le premier tour de la présidentielle, le 6 mai. Un scrutin qui mettra fin à une période de transition de trois ans. Le président Mahamat Idriss Déby qui dirige cette transition, a annoncé samedi dernier qu’il sera candidat à ce scrutin.

Hoinathy Remadji est chercheur principal pour l'Institut d'études de sécurité (ISS), il regrette le climat dans lequel pourrait se tenir cette élection.

Pour lui, il sera difficile pour l’opposition de faire face à Mahmat Idriss Déby, dont la candidature est portée par le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et plus de 200 autres formations politiques. Cliquez sur l'image pour l'écouter. 

L'élection présidentielle au Tchad se tiendra dans un contexte politique marqué par l'annoce faite par le Premier ministre Succès Masra qui  promet l'ouverture d'une "enquête de type international", menée par son gouvernement.

Elle devra "déterminer les responsabilités" dans la mort, il y a une semaine, de l'opposant Yaya Dillo, tué dans un assaut de l'armée contre son parti.

 Arrivé au pouvoir, le 20 avril 2021, Mahamat Déby avait été proclamé par l'armée président de transition, à la tête d'une junte de 15 généraux, à l'annonce de la mort de son père, Idriss Déby Itno, qui dirigeait le Tchad depuis 30 ans.

Il avait alors promis de rendre le pouvoir aux civils après une transition de 18 mois mais, ce terme échu, il l'avait prolongée de deux ans.