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Au Tchad, les objectifs cachés du référendum constitutionnel

15 décembre 2023

De nombreux analystes estiment que le référendum de dimanche, sans enjeu majeur, permettra de maintenir Mahamat Idriss Déby au pouvoir au Tchad.

 N'Djamena, la capitale du Tchad
Image : Denis Sassou Gueipeur/AFP

Au Tchad, la campagne référendaire s'achève aujourd'hui. Dimanche (17.12), un peu plus de huit millions d'électeurs sont appelés aux urnes pour valider ou non la forme unitaire et décentralisée de l’Etat.

L'opposition estime que le scrutin est sans enjeu, puisqu'il permettra de maintenir au pouvoir Mahamat Idriss Déby qui a remplacé, en avril 2021, son père à la mort de ce dernier.

C'est aussi ce que pense Helga Dickow, chercheuse allemande à l'Institut Arnold-Bergstraesser et spécialiste du Tchad.

"C'est un scrutin qui risque de prolonger la transition"

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A N'Djamena, les affiches couvrent les murs pour le Oui à une Constitution pour un "Etat unitaire et décentralisé", qui ne diffère pas franchement de celle que les militaires ont abrogée en 2021, consacrant un régime où le chef de l'Etat concentre l'essentiel du pouvoir.

Mais les deux principales plateformes de partis hostiles à la junte appellent au boycott et collent, où elles le peuvent, des affiches "Halte au référendum" barrées d'une grande croix rouge. Elles espèrent qu'une faible participation délégitimera un général qu'elles accusent de perpétuer une "dynastie Déby" de 33 ans.

Bob Barry Journaliste, présentateur et reporter au programme francophone de la Deutsche Welle@papegent