Des négociations entre la junte militaire au Tchad et de nombreux groupes rebelles, qui devaient s'ouvrir dimanche (27.02.2022) à Doha au Qatar, sont à nouveau "légèrement" retardées, en raison de problèmes d'organisation du pays hôte, le Qatar, a assuré le Tchad.

"Le pré-dialogue va connaître un léger glissement dû à des contraintes organisationnelles liées à des difficultés du pays hôte", a assuré dimanche soir à la Télévision nationale, Abderaman Koulamallah, le ministre tchadien de la Communication. 

Pour le ministre Koulamallah, "ce report ne remet nullement en cause la date fatigue du 10 mai pour la dialogue national inclusif. Le pré-dialogue se tiendra très rapidement".

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Les raisons d'un dialogue inclusif

Ce "pré-dialogue" est une tentative de réconciliation entre les groupes armés et le régime de Mahamat Idriss Déby Itno, qui a pris le pouvoir à la tête d'un Conseil Militaire de Transition (CMT) de 15 généraux dès l'annonce de la mort, il y a dix mois, de son père le président Idriss Déby Itno, tué au front par des rebelles. 

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Mahamat Mahdi Ali est le président du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), un mouvement rebelle. Joint à Doha par Georges Ibrahim Tounkara, il se prononce sur le report de ces discussions de Doha et sur la participation de son mouvement au dialogue inter-tchadiens. Pour lui, le pré-dialogue a été reporté pour des raisons logistiques. Suivre l'interview en cliquant sur l'image ci-dessous.

Instaurer la démocratie

Mahmat Mahdi Ali affirme par ailleurs que son mouvement n'a posé aucune condition quant à sa participation au dialogue inclusif prévu au Tchad. "Tous les Tchadiens seront représentés à ce dialogue pour que tous les problèmes qui minent notre vivre ensemble soient évoqués."

Le président du FACT ajoute par ailleurs, "nous avons  pris les armes, pas pour des ambitions égoistes mais pour instaurer la justice et la gouvernance démocratique. Nous allons faire tous nos efforts pour que le Tchad entre dans une période de paix et de stabilité."

Le 20 avril 2020, en annonçant la mort du Maréchal Déby, qui avait dirigé le Tchad d'une main de fer 30 années durant, la junte avait immédiatement dissout le Parlement, limogé le gouvernement et abrogé la Constitution. Elle avait promis le même jour "des élections libres et démocratiques" dans un délai de 18 mois, renouvelable une fois, au terme d'un "Dialogue national inclusif", déjà retardé de trois mois, au 10 mai.

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