Tergiversations allemandes
14 août 2014"L'Allemagne discute, la France agit" peut-on lire en Une du journal Die Welt. Selon le quotidien, Paris est passé à l'acte, en autorisant la livraison d'armes de guerre aux Kurdes. La Grande Bretagne, l'Italie et la République tchèque s'apprêtent à en faire autant. Et pendant ce temps là, le gouvernement allemand, continue encore de tergiverser sur la question. Pourtant, il y a deux jours, il semblait que Berlin était en passe de régler ses hésitations concernant la nature de cette aide militaire. Il s'agissait de livrer des équipements et non des armes aux combattants peshmergas. Des équipements qui doivent permettre de contribuer à arrêter l'avancée des islamistes sunnites et d'éviter un génocide.
die Tageszeitung s'insurge. Pour le journal, la fameuse phrase sans-cesse employée par Berlin - à savoir que l'Allemagne ne livre pas d'armes de guerre dans des zones de conflits - est un mensonge grossier. Pour preuve, écrit die Taz, il suffit de voir les statistiques liées aux exportations allemandes d'armes de guerre sophistiquées. Que le gouvernement d'Angela Merkel arrête donc de faire diversion, estime die Taz. Ce n'est pas de l'humanitaire que Berlin veut faire dans le Nord de l'Irak.
Le mot humanitaire revient aussi dans les colonnes de la Süddeutsche Zeitung à propos de l'est de Ukraine. Concernant le convoi humanitaire russe qui fait route vers la frontière, le journal écrit : d'abord les chars et les bandits armés - ensuite, l'eau et le sel peuvent suivre !