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Kayikwamba juge “frustrante” la crise sécuritaire à l’Est

05:29

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24 novembre 2025

Malgré la signature d'un accord-cadre entre l'AFC-M23 et les autorités de la République démocratique du Congo, les combats se poursuivent dans l'est de la RDC. Une situation "frustrante" selon Thérèse Kayikwamba Wagner, la ministre congolaise des Affaires étrangères.

Les autorités congolaises expriment leur frustration face à la poursuite des violences dans l’Est du pays, malgré les pourparlers engagés avec le M23. Kinshasa accuse le mouvement rebelle de maintenir une façade coopérative sur la scène internationale tout en continuant ses offensives et ses tentatives d’occupation de nouvelles zones.

Le gouvernement insiste sur la nécessité d’une redevabilité immédiate pour tous les acteurs afin d’assurer une paix durable dans la région des Grands Lacs. Il appelle la communauté internationale, notamment l’Union européenne, à exercer une pression accrue et à envisager des sanctions ciblées contre le Rwanda, accusé de soutenir le M23, comme l’ont confirmé des rapports de l’ONU.

Kinshasa critique l’« inertie » européenne, rappelant que des mesures fortes sont possibles, à l’image des sanctions contre la Russie. Le Congo demande des actions concrètes, allant des sanctions individuelles à celles visant des entreprises et institutions, pour créer un environnement propice à des négociations sérieuses.

Enfin, les autorités déplorent le silence international après le blocage de la réouverture de l’aéroport de Goma par Kigali, malgré une récente conférence humanitaire à Paris. Pour Kinshasa, il ne s’agit pas seulement de politique, mais de millions de vies humaines en jeu.

 

RDC : Kinshasa réaffirme ses engagements sur la question des FDLR et accuse Kigali de bloquer le processus

Un point sensible des pourparlers de Doha concerne la libération et le rapatriement des anciens combattants FDLR, souvent présenté par Kigali comme une condition pour la paix. Kinshasa affirme ne pas se limiter aux déclarations : la RDC a déjà pris des mesures concrètes dans le cadre du CONOPS signé à Washington le 27 juin, qui repose sur deux piliers :

  1. Neutralisation des FDLR
  2. Retrait des troupes rwandaises du territoire congolais

Le gouvernement congolais indique avoir lancé un appel aux FDLR pour qu’ils se désarment et rejoignent les bases de la MONUSCO en vue de leur rapatriement. Mais ces combattants affirment que le chemin est impraticable, car les zones sont contrôlées par le M23 et les forces rwandaises. Kinshasa estime que si Kigali veut réellement en finir avec les FDLR, il doit créer des conditions favorables à ce processus.