Theresa May à l'offensive
16 novembre 2018L’avenir politique de la première ministre Theresa May est suspendu à cet accord après une rébellion au sein du parti conservateur et une cascade de défections.
Outre l'hostilité de l'opposition, la cheffe du gouvernement britannique est en butte à celle de bon nombre de députés de son propre parti, dont plusieurs tentent d'organiser un vote de défiance pour l'évincer.
A cette allure, le journaliste britannique Peter Bild dit ne pas croire à l’aboutissement de cet accord.
"Je pense que l’accord n’a aucune chance. Je ne crois plus en cela depuis un an et demi, ou près de deux ans. On n’a vraiment aucune chance. Même si pour Theresa May et d’autres, bien entendu, nous allons conclure un accord avec l’Union européenne, ce qui pour eux est bénéfique pour les deux parties je n’y ai jamais cru. Car c’est tout simplement impossible en dehors de l’UE", a déclaré le journaliste.
Le référendum, une autre solution
"Je pense que Donald Tusk a dit qu'il n'y avait que des perdants, des perdants des deux côtés. Et comme je le vois maintenant, presque toutes les solutions pour résoudre l'impasse au Royaume-Uni semblent impossibles. C'est-à-dire que presque tout est possible maintenant", selon l'analyse de Peter Bild.
Presque tout est possible, cela veut dire pour l’analyste Peter Bild que si l’impasse demeure, alors les Britanniques seront de nouveau appelés à trancher.
"Pas d'accord est bien sûr une possibilité. Mais je ne le crois pas, car je ne pense pas que le Parlement britannique l’autorise. Avant de parvenir à une telle solution, je pense qu’il y aura un deuxième scrutin, un deuxième référendum", estime Peter Bild.
Les démissions au sein du gouvernement ont également conforté les partisans d'un second référendum sur le Brexit. Une idée qui gagne du terrain même si Theresa May a répété hier qu'elle n'y recourrait pas.