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Theresa May se bat pour son accord sur le Brexit

5 décembre 2018

Theresa May de nouveau devant le Parlement britannique pour défendre l'accord sur le Brexit. Mercredi avait lieu la deuxième séance d'une série de cinq débats parlementaires sur l'accord de sortie de l'UE.

Anti Brexit Demonstration In London
Image : picture alliance/NurPhoto/A. Pezzali

La Première ministre Theresa May a déjà encaissé plusieurs déconvenues et les résistances qu'elle rencontre pourraient aller jusqu'à remettre en cause l'ensemble du processus. 

Le vote définitif des députés est prévu pour le 11 décembre, mais déjà, les débats sont houleux.

"Outrage au Parlement"

Mardi, une majorité de 311 députés contre 293 ont estimé par vote que le gouvernement avait commis un "outrage au Parlement"en ne publiant pas l'intégralité de l'avis juridique du ministre chargé de prodiguer ses conseils au cabinet : Theresa May n'a fait parvenir aux députés qu'un résumé de 43 pages sur les plusieurs centaines que compte l'avis, susceptible de conforter les opposants à l'accord. Ce qui a valu à la Première ministre d'être accusée hier [mercredi] de vouloir " induire en erreur" le Parlement.

Image : picture-alliance/dpa/PA Wire

Autre épine dans le pied de la chef du gouvernement : le parti nord-irlandais DUP, sur l'appui duquel elle comptait pour obtenir une majorité absolue le 11 décembre, a voté avec l'opposition.

Fissures dans le camp conservateur

Au sein du parti conservateur aussi, les soutiens de Theresa May s'effritent : plusieurs députés tories "frondeurs" ont déposé un amendement qui réclame de donner la possibilité au Parlement d'amender l'accord sur le Brexit, c'est-à-dire de demander à le modifier.

Au point, par exemple, de réclamer la réouverture de négociations avec Bruxelles, l'organisation d'un nouveau référendum voire même de rester dans l'UE. Ces deux dernières options sont d'ailleurs représentées par des militants qui distribuent des tracts dans les rues, sur les marchés de Noël.

Theresa May croit détenir le meilleur accord possibleImage : picture-alliance/AP Photo/A. Grant

Pas d'alternative?

Theresa May, elle, continue d'affirmer que son accord est le seul qui permette un Brexit négocié. C'est ce que qu'elle ne cesse de répéter: 

"Ne croyez pas qu'un nouvel accord viendra simplement en criant plus fort. N'imaginez pas que si nous votons contre celui-ci, un autre accord apparaîtra miraculeusement. L'alternative, c'est l'incertitude et le risque. Le risque de stopper le Brexit, le risque de nous effondrer sans aucun accord du tout et ce qui est certain, c'est que cette incertitude sera mauvaise pour notre économie et notre standing dans le monde. Et ceci n'est pas dans l'intérêt national."

Menace d'une motion de défiance

Avant le vote du 11 décembre au Parlement et le sommet européen prévu deux jours plus tard, Theresa May n'en a donc pas fini de se battre pour faire accepter l'accord qu'elle a négocié avec l'Union européenne… le faire accepter par l'opposition mais aussi par sa propre majorité.

En cas de rejet de l'accord du Brexit, le Parti travailliste, parti d'opposition, a prévenu qu'il soumettrait une motion de défiance contre l'exécutif.

 

 

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