Togo : ouverture d'une enquête sur la mort des manifestants
7 juillet 2025
Plus d'une semaine après les manifestations de fin juin contre le régime de Faure Gnassingbé , le parquet a annoncé l'ouverture d'une enquête.
L'enquête diligentée est censée faire la lumière sur la mort de cinq personnes repêchées dans deux cours d'eau à Lomé durant ces manifestations, alors que l'opposition et la société civile parlent d'au moins sept morts.Le gouvernement a évoqué des morts "par noyade", deux selon la gendarmerie.
L'opposition, la société civile, Amnesty Internationale et plusieurs ONG de défense des droits de l'homme ont réclamé l'ouverture d'une enquête après la répression des manifestations.
Un appel à manifester de nouveau
Un nouvel appel à manifester contre le pouvoir deFaure Gnassingbé a été lancé par les organisateurs des manifestations de juin et qui ont fait plusieurs morts. "Les 16 et 17 juillet, on reprend les manifestations", ont déclaré les blogueurs et artistes qui avaient appelé aux manifestations de juin, dans une vidéo diffusée sur TikTok en fin de semaine dernière.
La date du 17 juillet est symbolique. Elle correspond au jour où se tiendront les élections municipales, dont plusieurs importants partis d'opposition et des membres de la société civile ont demandé le report.
Ces manifestants, essentiellement des jeunes, protestent depuis début juin contre la série d'arrestations de personnalités critiques des autorités togolaises, mais aussi contre la hausse du prix de l'électricité.
Ils s’opposent aussi à la réforme constitutionnelle qui a consacré l'avènement de la Ve République et l'instauration d'un régime parlementaire, consolidant ainsi l'emprise du président Faure Gnassingbé, 59 ans, au pouvoir depuis 2005.
Brigitte Ameganvi, membre de Tournons la Page (mouvement citoyen international et non partisan qui soutient pacifiquement l'alternance démocratique en Afrique) réagit à la situation socio-politique au Togo.Elle doute de la crédibilité de cette commission d'enquête mise en place par le procureur de la République du Togo, Talaka Mawama.
Pour écouter l'intégralité de l'interview, cliquez sur la photo (ci-dessus).