Une délégation de médiateurs ouest-africains s'est entretenue aujourd’hui à Lomé avec des membres du gouvernement togolais pour tenter de régler la crise politique surgie après la contestation dans la rue des résultats de l'élection présidentielle du 24 avril dernier accordant la victoire à Faure Gnassingbé, fils du président défunt. Le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), Mohamed ibn Chambas, ainsi que la ministre nigérienne des Affaires étrangères, Aïchatou Mindaoudou, ont été reçus par le président par intérim Abass Bonfoh, ainsi que par son Premier ministre et le chef de la diplomatie. "Le message a toujours été le même depuis le début. Les chefs d'Etat, aussi bien de la Cedeao que de l'Union africaine, ont toujours été préoccupés par trois éléments: le respect de la Constitution, l'organisation des élections et la paix et la sécurité dans le pays" a annoncé la ministre nigérienne devant la presse à l'issue de la rencontre, qui a été brève. La délégation va maintenant rencontrer d'autres acteurs de la vie politique togolaise mais n’a pas fourni de précisions sur leur identité. Après la mise à sac et l'incendie criminel de l’lnstitut Gœthe, le centre culturel allemand, par des inconnus en armes, Berlin a exigé aujourd’hui des autorités togolaises qu'elles prennent des sanctions contre les auteurs de cette attaque. Il a aussi condamné la propagande anti-allemande en cours au Togo, une allusion à des informations diffusées par des médias accusant l'ambassadeur d'Allemagne à Lomé d'être un ancien nazi.