Selon die tageszeitung, la panne qui a entraîné un retard dans le comptage des voix lors de la première primaire du parti démocrate est un vrai fiasco.

Pendant des mois, des militants du parti ont fait du porte à porte pour faire la promotion des différents candidats auprès des électeurs, les candidats ont participé à des milliers de meetings, des sommes chiffrées en millions ont été dépensées.

Mais au lieu d'images de vainqueurs grisés par l'optimisme pour les prochaines étapes de la primaire, ce lundi n'a été que frustration pour les démocrates, tandis que le président Donald Trump, lui-même en meeting électoral en Iowa, jubilait.

À l'époque du tout numérique, commentent les Westphälische Nachrichten, de telles pannes produisent immédiatement une jungle sauvage de théories du complot et d'images de chaos dans laquelle les démocrates menacent désormais de se perdre.

Donald Trump va saisir toutes les occasions pour enfoncer davantage les démocrates qui essaient justement de le mettre hors-jeu avec la procédure de destitution.

Lorsque le chaos actuel sera résolu, les démocrates auront un problème encore plus important, remarque le Kölner Stadt-Anzeiger.

Celui qui était jusque-là favori, Joe Biden, a perdu plus de voix qu'il ne l'attendait. Il n'a manifestement plus la force de mobiliser massivement contre le président américain.

La direction du parti démocrate ne pourra pas se voiler longtemps la face. Pour l'instant, aussi amer que soit le constat, il n'y a qu'un seul vainqueur des primaires de l'Iowa : Donald Trump.

L'Allemagne veut endosser plus de responsabilité militaire

Certains quotidiens  reviennent aussi sur l'annonce de la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer (surnommée AKK), d'améliorer la capacité opérationnelle de la Bundeswehr pour permettre à l'Allemagne d'endosser une plus grande responsabilité militaire. 

Il y a six ans, rappelle la Frankfurter Allgemeine Zeitung, une ministre de la Défense et un chef de la diplomatie allemands plaidaient avec passion pour un rôle accru de l'Allemagne sur la scène internationale.

Dans quelques jours, Ursula von der Leyen et Frank-Walter Steinmeier renouvelleront leur appel à la conférence de Munich sur la sécurité, désormais en tant que chef de la Commission européenne et président fédéral.

Le monde a dramatiquement changé depuis, en témoignent des noms de chefs d'État comme Xi Jinping, Vladimir Poutine et Donald Trump.

La diplomatie allemande a essayé de s'adapter aux changements mais selon le journal, il lui manque toujours une volonté concrète pour imposer sa nouvelle responsabilité.

En illustration de cette difficulté, la Süddeutsche Zeitung reste prudente face à l'annonce d'AKK.

La ministre et chef du parti conservateur veut fournir à l'armée allemande de meilleurs équipements, ce que n'avait pas réussi Ursula von der Leyen.

Mais la capacité opérationnelle de la Bundeswehr est avant tout politique et il y a peu de questions qui divisent à ce point la coalition gouvernementale que celle d'un plus grand engagement militaire de l'Allemagne, note le quotidien.