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Pourquoi une "Communauté politique européenne"?

6 octobre 2022

A l'occassion de la première réunion de la Communauté politique européenne (CPE), focus sur les objectifs de cette nouvelle initiative.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala et le président français Emmanuel Macron souriant.
Le Premier ministre tchèque Petr Fiala accueille le président français Emmanuel Macron à son arrivée au château de Prague où le Sommet européen aura lieu.Image : Ludovic Marin/AFP/Getty Images

Les dirigeants de l'Union européenne rencontrent leurs homologues des pays voisins, dont la Turquie, l'Ukraine et le Royaume-Uni, à Prague pour la première réunion de la "Communauté politique européenne", la CPE, un rassemblement beaucoup plus large que l'Union européenne.

L'idée avait été lancée en mai par le président français Emmanuel Macron : créer une "Communauté politique européenne" pour renforcer la sécurité et la prospérité économique sur tout le continent. Il justifiait en ces termes cette initiative: "Cette nouvelle organisation européenne permettrait aux nations européennes démocratiques qui adhèrent à nos valeurs de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération énergétique, de coopération dans les transports, d'investir dans des infrastructures où les gens pourraient circuler, notamment les jeunes."

Méfiance avant l'adhésion

L'initiative, soutenue par le chancelier allemand Olaf Scholz, se concrétise donc avec la rencontre de Prague. Ceci alors que la pression politique s'intensifie pour permettre à l'Ukraine en guerre avec la Russie de rejoindre l'Union européenne.

Le chancelier allemand Olaf Scholz au sommet de la Communauté politique européenne à Prague.Image : Eva Korinkova/REUTERS

44 pays, dont les 27 membres de l'UE, des partenaires de l'Union dans les Balkans et en Europe de l'Est, ainsi que des voisins comme le Royaume-Uni et la Turquie, sont concernés par la CPE.

Une initiative qui, dans un premier temps, a été vue avec méfiance par les pays d'Europe de l'Est, et l'Ukraine en particulier. Ils y voyaient un moyen de freiner l'élargissement de l'Union européenne, une organisation qui serait, en quelque sorte, une salle d'attente pour les candidats à l'adhésion.

Mais selon Marta Mucznik, analyste politique au European Policy Centre, le débat a depuis évolué. "Nous avions besoin d'une sorte de forum alternatif pour nous engager avec ces pays, à savoir les Balkans occidentaux et le trio associé (Géorgie, Moldavie et Ukraine), alors que les négociations d'adhésion (à l'UE) se poursuivent. Je pense que (…) cela a vraiment créé un sentiment de scepticisme et de suspicion et aussi la perception que c'était comme une alternative à l'adhésion à l'UE. Au cours des derniers mois, le débat a considérablement évolué (...) et divers dirigeants de l'UE sont venus confirmer et réitérer que ce n'était pas une alternative à l'adhésion à l'UE" explique-t-elle.

Le Premier ministre tchèque Petr Fiala et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.Image : Ondrej Hajek/CTK/dpa/picture alliance

Un autre débat

L'un des principaux objectifs d'Emmanuel Macron, en proposant la CPE, est sans doute d'attirer les pays candidats à l'Union européenne qui perdent patience dans l'attente de leur adhésion à l'UE. Il s'agit également, dans une certaine mesure, de contrer les tentatives de la Russie et de la Chine de gagner en influence dans ces pays.

Le lancement du CPE relance par ailleurs aussi le débat sur le coût, l'utilité et l'efficacité des différentes institutions en Europe. C'est le cas par exemple du Conseil de l'Europe dont le budget, pour l'année 2022, s'élève à 477 Millions d'euros et qui réunit déjà en grande partie les mêmes pays que la CPE.

 

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