Toujours pas de cessez-le-feu en Ukraine
18 août 2014L'objectif de cette réunion de crise était d'obtenir « un cessez-le-feu durable » dans l'est de l'Ukraine Le sommet quadripartite s'est achevé dans la nuit, sans parvenir à faire évoluer concrètement le statu quo.
Cinq heures de discussions dans la capitale allemande n'auront donc pas suffi pour obtenir une trêve dans le conflit ukrainien. Un conflit sanglant qui oppose depuis plusieurs mois des séparatistes pro-russes à l'armée ukrainienne dans l'est du pays. Par ce sommet de crise, Berlin souhaitait éviter une « confrontation directe entre Kiev et Moscou ». Comme l'a déclaré le chef de la diplomatie allemande, Frank-Walter Steinmeier, les avancées à l'issue de ces premières négociations restent timides :
« C'était une discussion difficile. Mais je crois, et j'espère, que nous avons fait des progrès indéniables sur certains points. Nous sommes convenus d'informer nos chefs d'État et de gouvernement respectifs de nos conclusions ».
Petits pas vers un consensus
Le chef de la diplomatie russe s'est pour sa part réjoui d'un « consensus » sur la livraison de l'aide humanitaire russe aux populations des zones de combat. Depuis la semaine dernière, un convoi humanitaire de 300 camions est stationné à la frontière russo-ukrainienne.
« Un accord a été trouvé avec la partie ukrainienne et avec le Comité international de la Croix-Rouge »,a précisé Sergueï Lavrov. Néanmoins, le ministre russe des Affaires étrangères a regretté l'absence d'accord de cessez-le-feu:
« Malheureusement nous ne sommes pas parvenus à un accord sur un cessez-le-feu ou sur le processus politique. Un cessez-le-feu, c'est le plus urgent, parce qu'il y a des morts et des destructions quotidiennes. »
En plus de ces déclarations, Sergueï Lavrov a de nouveau rejeté toutes les accusations de soutien russe aux rebelles séparatistes. Des accusations que Kiev et ses alliés occidentaux réitèrent depuis le début du conflit. À l'issue du sommet de Berlin, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Pavlo Klimkine, s'est dit prêt à de longs pourparlers avec son homologue russe « pour sortir du statu quo » dans l'est de l'Ukraine.
Sur place, les combats continuent. Ce matin, le gouvernement ukrainien accusait les rebelles d'avoir « tiré sur une colonne de réfugiés » dans la région de Lougansk, faisant de nombreuses victimes. De leur côté, les insurgés accusent l'armée ukrainienne d'avoir tiré sur les civils.