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Encore plus de mobilisation pour aider l'Ukraine

24 mars 2022

Que ce soit au sommet de l’Otan, du G7 où celui de l’UE, le message de Volodymyr Zelensky était le même : aider à arrêter la guerre en Ukraine.

Les dirigeants des pays membres de l'Otan à Bruxelles le 24 mars 2022.
Les dirigeants des pays membres de l'Otan à Bruxelles le 24 mars 2022.Image : Eric Lalmand/BELGA/dpa/picture alliance

Les chefs d'Etat et de gouvernement occidentaux ont enchaîné les rencontres ce jeudi 24 mars. Otan, G7, Union européenne… De nouvelles sanctions ont été annoncées tandis que l'Otan a annoncé le renforcement de son dispositif à la frontière ukrainienne et mis en garde contre la possibilité d'une attaque chimique russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelenskys'est adressé aux chefs d'Etat et de gouvernement pour demander plus d'aide pour son pays.

Des promesses de livraison d'armes

Mercredi, le Premier ministre britannique Boris Johnson a annoncé la livraison de 6.000 missiles antichar supplémentaires à Kiev. Londres avait déjà livré à l'Ukraine 4.000 de ces armes.

La Finlande va envoyer du matériel militaire supplémentaire. La Suède a pour sa part annoncé la livraison à l'Ukraine de 5.000 armes antichar et l'Allemagne 2.000.

Le président ukrainien Volodymyr Selensky ne cesse de lancer des appels à l'aide.Image : Patrick Doyle/REUTERS

Les forces ukrainiennes ont déjà reçu 1.000 armes antichar et 500 lance-missiles sol-air de type Stinger pris dans les réserves de la Bundeswehr, l'armée allemande.

Les Etats-Unis de leur côté "ont entamé des consultations (avec leurs alliés) pour fournir des missiles antinavires à l'Ukraine", selon une haute responsable américaine.

(Re)lire aussi: Unité face à la Russie et solidarité avec Kiev : l'Otan se réunit à Bruxelles

Crainte d'une attaque chimique

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans une adresse vidéo aux chefs d'Etat et de gouvernement du G7 a aussi fait part de ses craintes d'une attaque chimique. "Le risque d'une utilisation à grande échelle d'armes chimiques par la Russie sur le territoire de l'Ukraine est bien réel", at-il affirmé.
      Cet avertissement intervient au lendemain d'une déclaration de son homologue américain Joe Biden qui a jugé que l'utilisation de l'arme chimique était une "menace crédible".

L'Otan a donc décidé de fournir à l'Ukraine des équipements de protection contre les menaces chimiques, biologiques et nucléaires et va protéger ses forces déployées sur le flanc oriental contre ces menaces, a annoncé le secrétaire général de l'Alliance.
      Les Alliés sont "préoccupés" par la possibilité de l'utilisation de telles armes en Ukraine après l'invasion russe et "sont convenus de fournir des équipements pour aider l'Ukraine à se protéger contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires", a expliqué le Norvégien Jens Stoltenberg à l'issue du sommet extraordinaire des dirigeants de l'Alliance.

Le secrétaire général de l'Otan Jens StoltenbergImage : Johanna Geron/REUTERS

Mais au-delà du renforcement de l'arsenal militaire ukrainien, le but des rencontres de ce jeudi était aussi de se mettre d'accord sur le renforcement dans la durée du positionnement de l'Otan en Europe de l'Est.

Selon son secrétaire général Jens Stoltenberg, l'Otan va déployer quatre nouveaux groupements tactiques en Bulgarie, Roumanie, Hongrie et Slovaquie pour renforcer ses défenses contre la Russie sur son flanc oriental."Nous réinitialisons donc la dissuasion et la défense de l'Otan pour le long terme, avec plus de troupes, avec plus de moyens aériens et plus de capacités maritimes."

(Re)lire aussi: La CIJ ordonne à la Russie de cesser l'invasion de l'Ukraine

De nouvelles sanctions

La question des sanctions était également au menu des rencontres. Il s'agit d'éviter les tentatives de contournement de Moscou.

Washington a annoncé de nouvelles sanctions financières contre la Russie. Ces mesures, qui impliquent en particulier un gel des avoirs aux Etats-Unis, concernent 328 députés de la Douma - ainsi que l'institution elle-même - et 48 "grandes entreprises publiques" du secteur de la défense.

Joe Biden le président américain.Image : DOUG MILLS/AFP/Getty Images

Le gouvernement britannique a aussi annoncé dans la journée une nouvelle série de sanctions visant 59 personnalités et entreprises russes et six entités biélorusses.

Le G7 et l'Union européenne ont enfin annoncé un nouvel effort pour partager des informations et coordonner les réponses afin d'empêcher la Russie d'échapper à l'impact des sanctions.

"Vladimir Poutine doit être vaincu et pour cela, nous devons soutenir l'Ukraine autant que possible et nous devons mettre en œuvre les sanctions afin de faire pression sur le Kremlin. Et avec les pays du G7, avec l'Otan, avec les Etats membres de l'UE, nous travaillerons beaucoup pour nous assurer que nous restons solides, unis, car cette guerre doit cesser, il est fondamental de protéger et de promouvoir le droit international et les principes démocratiques" a déclaré Charles Michel, le président du Conseil européen

Au G7, des appels à revoir la place de la Russie dans les organisations internationales ont été lancés. Par ailleurs, les dirigeants alliés ont appelé la Chine à s'abstenir de soutenir l'effort de guerre de la Russie.