Avant que la guerren'éclate en Ukraine, elles étaient enseignantes ou encore informaticiennes, des femmes aux profils divers qui, aujourd’hui, s’activent à la fabrication du pain, leur seule arme pour le retour de la paix.    

"Je sais ce que c'est que d'avoir faim. C’est très important de nourrir les autres, même ceux que vous ne connaissez pas. Nous sommes tous ukrainiens," explique cette jeune ukrainienne.

Le pain qu’elles pétrissent servira à nourrir les soldats, hommes et femmes, sur la ligne de front.

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Marta Levchenko coordonne d’une main de fer cette équipe de trente volontaires.

"Le pain signifie le confort, la maison, l'amour. Quelque chose que nous pouvons partager," confie Marta.

Construite il y a cinq ans par Martha et divers donateurs, cette maison peut accueillir 80 personnes. Seulement voilà, depuis le début de l’invasion russe, 120 personnes, essentiellement des femmes et enfants déplacés de l’intérieur du pays, s’y sont rassemblées, a l'instar de Marina qui vient d'arriver avec ses enfants de Kiev. Ils disent avoir passé quatre jours sur la route.

"On avait souvent peur. Les enfants étaient soit dans le sous-sol, soit dans un garage. Ils pleuraient tout le temps. Notre pays est détruit," explique Martha.

Une crise humanitaire préoccupante

Le refuge est situé à Chernvitsi, dans l'ouest de l'Ukraine. Pour le moment, cet endroit reste relativement sûr. Mais sur place, craignant le pire, les préparatifs pour un départ imminent se mettent en place.

La barre symbolique des deux millions de réfugiés a été franchie seulement 12 jours après le début du conflit. Ceci a poussé  Filippo Grandi, le Haut-commissaire aux réfugiés de l'Onu, à dire que c'est l'afflux de personnes déplacées le plus rapide sur le continent européen depuis la Deuxième guerre mondiale.

Les autorités et l'ONU s'attendent à ce que ce flot s'intensifie encore. Plusieurs tentatives d'ouvertures de couloirs humanitaires ont échoué depuis le début de la guerre mais un nouvel accord a été annoncé la semaine dernière.

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La Banque européenne de reconstruction et développement (BERD) a annoncé deux milliards d'euros   en réponse à la guerre en Ukraine, pour apporter un "soutien ciblé sur les réfugiés, les entreprises et la sécurité énergétique".