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Un an d'opération Serval au Mali

Eric Topona10 janvier 2014

Lancée par l'armée française en janvier 2013, l'opération Serval a permis de chasser les islamistes armés liés à Al-Qaida qui contrôlaient le nord du pays. Un an après, quel bilan peut-on tirer de cette intervention ?

Un soldat français et un soldat malien en discussion
Un soldat français et un soldat malien en discussionImage : picture alliance / dpa

C'était le 11 janvier 2013, lors de ses voeux au corps diplomatique : le président François Hollande décide de l'intervention de la France au Mali pour arrêter l'offensive des terroristes qui écument le nord du pays. Il a répondu à la demande des autorites maliennes de transition de l'époque. Une décision est encadrée par la résolution 2085 du Conseil de sécurite des Nations Unies. Un an après, les Maliens saluent cette intervention militaire. Haidara Moulaye est membre de la société civile de Tombouctou :

« Moi qui ai vécu la crise à Tombouctou, je salue l'intervention de la France. Je me demandais comment nous serions libérés. Dans les mois à venir, nous allons définitivement éradiquer grâce à l'intervention de l'armée française tout ce fléau. »

Si cette intervention militaire française est bien perçue, l'absence d'autorité dans la région de Kidal inquiète le journaliste Traore Kassim :

En janvier 2013, des Maliens fuyaient leur régionImage : picture-alliance/dpa

« On ne comprend pas ce qui se passe à Kidal, où l'autorité et l'Etat malien ne viennent pas. L'autorité de l'Etat ne s'exerce pas. Le gouverneur qui est confiné au niveau de la mairie de Kidal n'a pas occupé son bureau qui est le gouvernorat, même si les locaux ont été libérés. Idem pour le chef du gouvernement qui voulait ouvrir officiellemet les bureaux du gouverneur de Kidal, son avion n'a même pas pu atterrir. Il a été obligé de rebrousser chemin. »

Mercredi dernier, le président François Hollande a estimé que « l'essentiel de la mission était accomplie » au Mali. Il a annoncé le retrait progressif des troupes françaises sur le terrain. L'effectif actuel de 2.500 hommes passera à 1.600 d'ici la mi-février, puis ils diminueront encore jusqu'à mille.

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