Un bilan de quatre années de politique étrangère
21 septembre 2009C'est surtout la présence allemande en Afghanistan qui préoccupe les électeurs, avant les législatives du 27 septembre. Les deux tiers des Allemands veulent un retrait des 4200 soldats engagés dans le pays. Mais la chrétienne-démocrate Angela Merkel, tout comme le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier, défendent l'engagement de la Bundeswehr au sein de l'ISAF, la Force internationale d'assistance à la sécurité. La chancelière allemande :
L'Afghanistan, sujet de préoccupation pour les électeurs
« Notre objectif, c'est que l'armée et la police afghanes puissent garantir elles-mêmes la sécurité de leur pays. Pour le moment, cela n'est pas possible et l'aide internationale est nécessaire. Nous sommes présents en Afghanistan avec l'accord de Kaboul, je tiens à le souligner. Nous n'allons pas nous enfuir avant d'avoir accompli notre tâche. Nous comptons mener à bien notre travail pas à pas. »
En dehors de l'Afghanistan, l'Allemagne s'est également impliquée au Proche-Orient pour la première fois d'ailleurs militairement depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'était au large des côtes libanaises, dans le cadre d'une mission de la paix des Nations unies, après la guerre qui a opposé en 2006 Israel au Hezbollah. Mais le processus de paix n'a guère avancé au Proche-Orient, au contraire. Frank-Walter Steinmeier est l'actuel ministre des Affaires étrangères :
« Le travail doit être accompli par les parties en présence. Mais l'Allemagne et l'Union européenne peuvent quand même améliorer le cadre du dialogue et soutenir ainsi à la fois la Palestine et Israël. »
L'enbellie dans les relations entre Berlin et Washington
S'il y a un terrain sur lequel il y a eu une réelle avancée, c'est celui des relations entre Berlin et Washington. Les relations germano-américaines avaient beaucoup souffert du refus du précédent gouvernement dirigé par Gerhard Schröder de soutenir l'invasion anglo-américaine de l'Irak. Avec l'administration Obama, tout a changé :
« Je respecte la sagesse et la franchise d'Angela Merkel. J'admire ses capacités de leader et son pragmatisme. » Dixit Barack Obama. A noter enfin, le ton critique qu'a adopté Berlin à l'égard de la Russie et de la Chine à propos des droits de l'Homme, même si ce sont les relations économiques qui dominent dans les deux cas les relations bilatérales.
Nina Werkhäuser, Carine Debrabandère, MAP