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Planning familial pour les mères centrafricaines

Jean-Fernand Koena
26 août 2021

Nicole Nangbeï, 56 ans, a créé un centre de planning familial qui conseille les femmes qui souhaitent avoir moins d’enfants.

Zentralafrikanische Republik Bangui | Gesundheitszentrum
Ce centre permet aussi de lutter contre la mortalité infantile.Image : Jean-Fernand Koena/DW

Nicole Nangbeï a abandonné très tôt les études pour s’occuper de ses enfants. Lorsqu’elle les a ensuite reprises à la faculté des sciences de la santé à l'Université de Bangui, cela a été pour apprendre un métier qui lui permette d’aider les femmes. 

Elle est désormais infirmière secouriste à la Croix rouge et elle a créé à Bangui un centre de planning familial qui est également une maternité.
Pour parvenir à réaliser son rêve, Nicole Nangbeï a dû convaincre ses amies de l’université de l’aider dans son projet.
 
"C'est avec mes sœurs, avec qui on est sorties ensemble de l’université, que nous avons créé cette association. Je suis fière d’être toujours proche de la population, de nos mères qui viennent accoucher et malgré tous les cas que le centre a reçu, il n'y a eu aucun décès depuis deux ou trois ans que nous travaillons", affirme Mme Nangbeï. 

"L'idée qui m’a conduite à mettre en place cette structure c'est pour venir en aide à nos mamans qui font des accouchements clandestins car il y a trop de décès maternels", confie Nicole NangbeïImage : Jean-Fernand Koena/DW

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Gervaise est une des femmes accueillies dans ce centre. Elle est retombée enceinte alors qu’elle était encore en train d’allaiter son premier enfant. Cela a eu des conséquences sur ses études mais aussi sur sa santé. Mais Gervaise a tout ce qu'il faut désormais pour faire des enfants à sa convenance."Quand j'ai eu la grossesse de mon premier enfant, raconte-t-elle, en allaitant durant son 10e mois, je suis tombé encore enceinte. Ensuite, je suis tombée enceinte pour un troisième enfant. Je suis maintenant décidée à faire l'espacement familial. Ici, on nous dit que si tu accouches successivement c'est qu’il y a un problème. D'où la nécessité de faire l'espacement familial afin que l'utérus se repose. Je fais l'espacement familial pour me permettre de terminer mes études mais aussi concernant ma santé."  

Cliquez ici pour écouter l'audio

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Le centre n'a pas été épargné par la crise qu'a connue le pays. Il a en effet été plusieurs fois pillé ou vandalisé. 

Il a bénéficié du soutien du Programme des Nations unies pour le développement et de Médecins sans frontières mais ces programmes sont terminés. Désormais, le centre a besoin d'appui logistique mais aussi de renforcer ses équipes pour faire face aux demandes des femmes.

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03:29

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