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Un Don Quichotte du changement climatique

Mahamadou Koné29 novembre 2007

l’Allemagne investit dans des projets énergétiques dans 45 pays en développement. Le gros de ces investissements est destiné aux énergies renouvelables. L'allemand, Johann Bormann est un spécialiste du domaine.

Des intallations d'énergie éolienneImage : AP

En visitant l’appartement de Johann Bormann à Hambourg, on se rend compte tout de suite que l’homme a des liens avec l’Afrique. Les photos, les souvenirs et les produits artisanaux montrent le lien avec l’Afrique de l’ouest et du sud. A 68 ans, Bormann est employé par des firmes allemandes pour développer des projets. C’est au cours de ses déplacements qu’il a vu la nécessité de mettre sur pied des systèmes d’approvisionnement en énergie, comme il l'explique ici:

"Un projet typique serait par exemple qu’on construise un service énergétique décentralisé qui pourrait aussi fournir de l’eau, donc dessaler l’eau de mer. Et qui, à travers l’utilisation des énergies renouvelables, économise du gazole soit de moitié, voire des deux tiers."

Bormann met l’accent sur l’utilisation de l’énergie solaire et éolienne pour le fonctionnement des appareils :

"Normalement, une telle installation devrait comporter un moteur diesel avec une sorte de couplage thermodynamique. C’est-à-dire qu’elle récupèrerait la chaleur produite pour l’utiliser à d’autres fins, comme le refroidissement, par exemple. Ce qui permettrait de produire de l’énergie pour actionner des machines, des puits, des pompes, des perceuses et serait pour les gens sur place une nouvelle source de revenus."

Mais il ne sert à rien d’initier de tels projets si on ne fait pas de la formation une priorité:

"Le problème ne peut être réglé qu’avec la formation de spécialistes sur place. Cela est l’affaire des constructeurs. En Afrique du Sud, il y a une organisation très connue dans le domaine. Elle peut s’offrir, financièrement, toutes les machines dont elle a besoin. Mais ceux qui s’en servent doivent être formés. Autrement, ça ne marche pas du tout."

Johann Bormann trouve toujours des interlocuteurs attentifs à ses idées, mais personne ne veut mettre la main à la poche.