Un livre blanc pour la paix et la sécurité au Mali
31 janvier 2019Le projet de recherche a été conduit par le Stocholm International Peace Research Institute SIPRI avec son partenaire local, la coalition nationale de la société civile pour la lutte contre la prolifération des armes légères.
Au départ, c’est une étude menée dans le cadre d’un projet de recherche. A l’arrivée, un livre blanc de la société civile pour la paix et la sécurité au mali et entre les 2, deux années de travaux qui ont mobilisé des organisations de la société civile, des centres de recherche et autres acteurs.
Un travail d'équipe
C’était sous l’égide de l’Institut international de recherche pour la paix de Stockholm, SIPRI et de son partenaire local, la coalition nationale de la société civile pour la paix et la lutte contre la prolifération des armes légères, la CONACIPAL.
L’approche était innovante et visait à mieux cerner les besoins des populations en matière de sécurité sur l’ensemble du territoire malien.
"On a constaté dans notre recherche et nos répondants ont indiqué clairement qu’ils ne se sentent pas assez écoutés, assez représentés dans les réponses qui sont données jusqu’à maintenant. Et on pense que ce n’est pas possible de créer une situation de stabilité si le peuple ne se sent pas en sécurité", a déclaré Annelies Hickendorff, expert pour le Sahel au SIPRI.
Le livre blanc de la société civile pour la paix et la sécurité au Mali présente donc les perceptions et attentes des populations tout en proposant des pistes de réflexion et d’actions concrètes pour les décideurs politiques.
Attentes des populations
Parmi elles, l’affermissement des liens de confiance entre les populations et les forces de défense et de sécurité. Dans une vidéo du SIPRI publiée sur Youtube, le Gal Salif Traoré, ministre malien de la sécurité, une des premières autorités à recevoir le document, adhère à la démarche.
"J’ai beaucoup apprécié l’approche du SIPRI, d’aider la société civile à parler des questions de sécurité. C’est très important parce que nous, nous pensons que sans cette compréhension de la société civile, nos efforts ne seront pas couronnés de succès".
Pour les auteurs du livre blanc, sa publication est en même temps une fin et un début. La fin d’un projet mais le début d’un processus de mobilisation pour plus d’implication et de prise en compte des aspirations de la société civile dans les décisions politiques.