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Un nouveau bâtiment pour lutter contre la corruption

Ishiaka Adegboye
16 mai 2018

La Commission de lutte contre les crimes économiques et financiers au Nigeria, a un nouveau bâtiment mais le bilan de la lutte contre la corruption menée par le président Muhamadu Buhari reste très controversé.

Nigeria Plakate und Aufkleber gegen Korruption
Image : DW/K. Gänsler

"Tout est fait pour freiner la lutte contre la corruption" (Femi Falana)

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La commission qui est chargée de lutter contre la corruption, a un nouveau siège à Abuja. La construction de l'édifice a coûté 24 milliards de nairas soit un peu plus de 56 millions d'euros alors que bilan du président dans la lutte contre la corruption reste très controversé. Mais Femi Adesina, conseiller en communication de Muhammadu Buhari, lui, défend le bilan en la matière.

"Je veux faire référence à deux déclarations. Premièrement, celle de la secrétaire générale du Commonwealth Baroness Patricia Scotland qui a salué l’administration pour son combat contre la corruption. Deuxièmement, l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki qui dit connaitre Buhari depuis longtemps et qu'il est un homme résolu à combattre la corruption."

Pas encore de bilan

Cependant, pour l’avocat nigérian, défenseur des droits de l’homme Femi Falana, la lutte anti-corruption sous l’administration du président Buhari, est loin d’être gagnée d’avance.

"Le chef de la Commission de lutte contre les crimes économiques et financiers n’a pas encore été confirmé par le Sénat et comme si cela ne suffisait pas, le conseil d’administration et les membres des autres agences de lutte n’ont pas été confirmés non plus, tout ceci pour très clairement freiner la lutte contre la corruption."

Image : DW/Katrin Gänsler

Toutefois, pour Femi Falana, la Commission de lutte contre les crimes économiques et financiers mérite un siège.

"Oui, ils ont besoin d’un bâtiment de cette dimension avec tous les gadgets pour lutter contre la corruption incluant les cellules, et je voudrais m’associer au professeur Soyinka qui a dit qu’il était important d’avoir une cellule présidentielle."

Concernant les propos de l’opposition affirmant que le président Buhari mène une lutte à sens unique, Femi Falana admet que des individus corrompus existent bel et bien au sein de l’actuel gouvernement. Par ailleurs, la conférence des responsables en charge de lutte contre les crimes économiques et financiers du Commonwealth prend fin ce vendredi à Abuja.