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Un sommet de l'Europe pour la croissance

23 mai 2012

On n'attend pas de décision du sommet informel réuni par le président de l'UE Herman van Rompuy. Son objectif: mettre sur la table toutes les propositions en faveur de la croissance avant le véritable sommet fin juin.

Le président du Conseil européen, Hermann van Rumpoy, veut une Europe unie pour la croissance
Le président du Conseil européen, Hermann van Rumpoy, veut une Europe unie pour la croissanceImage : dapd

Crise aiguë, zone euro menacée et divergences entre Paris et Berlin... rarement les ingrédient d'un sommet auront été aussi complexes. L'arrivée dans le jeu politique européen du nouveau président français François Hollande bouscule les acquis obtenus jusque là. Mais en réalité, la politique de stricte consolidation budgétaire prônée par Angela Merkel était déjà mise en question par des gouvernements comme celui de Mario Monti en Italie ou du conservateur Mariano Rajoy en Espagne, sans compter la Gréce : tous on en effet constaté que leurs économies s'enfonçaient dans la récession et que sans croissance, ils ne pourraient rembourser leurs dettes. Le G8 a confirmé cette vision. Et l'OCDE (l'organisation de coopération et de développement économique), qui a constaté un ralentissement économique de la zone euro, a recommandé de mettre croissance et réduction des déficits au même niveau de priorité.

L'économiste en chef de l'OCDE, Pier Carlo Padoan met en garde les dirigeants européensImage : Andrew Wheeler/OECD

Quelles recettes pour la croissance?

Il y a d'abord les solutions qui ne fâchent pas et qui sont à l'étude depuis plusieurs mois à Bruxelles, comme l'a rappelé le président du Conseil Hermann van Rompuy. Ces propositions figuraient d'ailleurs dans le programme de Francois Hollande et du coup ont été largement discutées. Alors parmi celles-ci, on fait les fonds de tiroirs et on trouve quelque 80 milliards d'euros de fonds structurels non utilisés qui pourraient venir en aide aux PME. Autre idée, des obligations européennes pour financer des grands projets d'infrastructure. Seul ennui, ces mesures ne sont pas vraiment capables de doper la croissance à court terme. Et puis il y a les mesures qui fâchent comme la création d'obligations européennes, réclamée par Paris. Il s'agit de mutualiser les dettes des pays européens pour lutter contre la spéculation. Mais pour l'instant, c'est un "nein" catégorique de la part de Berlin. L'Allemagne veut être sûre que les leçons de bonne gestion des finances ont d'abord été bien apprises. Et c'est de cela que l'on parlera ce soir, alors qu'une sortie éventuelle de la Grèce de la zone euro agit comme une épée de Damoclès...

Auteur : Elisabeth Cadot (afp,dpa)
Edition : Anne le Touze

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