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PolitiqueAllemagne

Un sommet extraordinaire européen sur le Bélarus

17 août 2020

L'Union Européenne dénonce la répression des manifestations par le pouvoir d'Alexandre Loukachenko. L'Allemagne menace de sanctions.

Weißrussland | Opposition | Friedensmarsch in Gomel
Image : picture-alliance/dpa/V. Drachev

Le Conseil européen veut statuer sur les violences en cours dans le pays, où le mouvement de protestation continue pour réclamer le départ du président Alexandre Loukachenko et où les forces de l’ordre répriment avec force les manifestations.

Depuis neuf jours, le mouvement de contestation ne faiblit pas. Des milliers de Biélorusses ont répondu ce lundi au mot d'ordre de grève générale.
 Les partisans de l’opposition dénoncent les fraudes électorales qui auraient permis à Alexandre Loukachenko d’être réélu haut la main… pour un sixième mandat.  

Alexandre Loukachenko à MinskImage : Reuters/M. Buchek

Fort du soutien de Moscou, le président biélorusse tient bon. Il invite même ses concitoyens mécontents à quitter le pays : 

"Si quelqu'un n’a pas envie de travailler et qu’il préfère partir, personne ne l’en empêchera, personne ne poussera personne. Je vous en prie, allez-y, les portes du pays sont grandes ouvertes à partir de demain ou à partir d'aujourd'hui." 
  
Les présidents de cinq partis du Parlement européen ont publié aujourd’hui (lundi) une déclaration commune dans laquelle ils appellent à des élections libres au Belarus et ils condamnent les "épouvantables actes de violence et de torture" envers les manifestants. 

Un manifestant sorti de détention montre les marques laissées sur son corps par les mauvais traitements Image : picture-alliance/AP Photo/D. Lovetsky

L’Allemagne, qui préside l’Union européenne, leur emboîte le pas. Steffen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand, dresse ainsi la liste des exigences de Berlin: 

"Les autorités doivent s'abstenir de recourir davantage à la violence contre des manifestants pacifiques. Deuxièmement, les prisonniers politiques doivent être libérés immédiatement et sans condition. Et troisièmement, un dialogue national entre le gouvernement, l'opposition et la société est nécessaire pour surmonter cette crise. L'OSCE pourrait également jouer un rôle important dans ce contexte en passant en revue les élections."

Les Etats membres de l’Union européenne vont examiner une liste de responsables accusés d’avoir orchestré la répression. Les personnes retenues seront passibles de sanctions.  Elles rejoindront les quatre ressortissants biélorusses déjà interdits de séjour dans l’UE et dont les avoirs sont gelés depuis quatre ans.  
 

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