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Un tournant dans l'histoire de l'Eglise catholique?

Philippe Pognan13 juillet 2015

Lors de son voyage de huit jours en Equateur, en Bolivie et au Paraguay, le pape François a délivré un message fort contre les inégalités sociales.

Papst Franziskus Paraguay Asuncion Messe
Le pape a cherché le contact avec la population, ici dans une banlieue d'Asuncion au ParaguayImage : Reuters/G. Borgia

"Le pape Francois cherche à œuvrer main dans la main avec les organisations sociales", relève le quotidien Südwest-Presse. "Ce sont ces organisations qu'il veut gagner comme collaborateurs pour un monde plus juste et plus fraternel. Ses déclarations ne marquent pas moins qu'un changement d'époque, estime l'éditorialiste. Jamais auparavant un chef de l'Eglise catholique ne s'est positionné aussi loin à gauche sur le plan politique. Le tollé d'indignation des milieux cléricaux et politiques conservateurs lui est ainsi assuré. Le pape Francois exhorte les humains à s'amender de manière sincère dans leur conduite et dans leur coeur, ce n'est que comme cela selon lui que l'on arrivera à mettre durablement en place des structures plus justes. Mais, en Bolivie comme ailleurs, tous ne veulent pas entendre ce message ! constate l'éditorialiste.

Le pape Francois accompagné d'enfants et du président bolivien Evo Morales à El AltoImage : Reuters

Le quotidien conservateur Die Welt lui se montre critique et estime que " le discours du pape en Amérique latine était marqué par une pensée simpliste en noir et blanc, et ne correspond en rien à la réalité de ce continent. Le pape croit-il vraiment pouvoir faire rentrer ainsi ses ouailles égarées au bercail? Non, il va perdre encore un peu plus de fidèles là-bas, comme dans le reste du monde", pense l'éditorialiste...

Troisième plan d'aide pour la Grèce

"Il semble que les politiciens concernés aient enfin fait leur travail ! Juste à temps !, se réjouit le quotidien de Francfort, Frankfurter Rundschau. Un travail qui ne peut pas consister à poursuivre une confrontation idéologique des mois durant, mais à parvenir à des compromis pour le bien de tous. Finalement, on peut se réjouir de pouvoir éviter un „Grexit“ et de préserver l'union monétaire. En outre, l'Europe aide un peuple qui souffre à sortir d‘une crise aiguë..." se félicite l'éditorialiste.

La Chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre grec Alexis Tsipras et le président francais Francois Hollande ont eu de longs entretiens à troisImage : picture-alliance/dpa/O. Hoslet


Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker (à g.), le président du Conseil européen, Donald Tusk (à dr.) et le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem lors de la conférence de presse finale à BruxellesImage : picture-alliance/dpa/O. Hoslet

Le quotidien Mittelbayerische Zeitung est plus critique: "Même avec un compromis accepté par la BCE et le FMI, comme par les pays membres de la zone euro, le dommage est irréparable. Car toutes les règles que se sont données les états de l'union monétaire ne valent même pas le papier sur lesquelles elles sont fixées. La BCE ne peut soutenir des banques en faillite ? Mais elle l'a déjà fait ! Aucun pays membre de la zone euro ne peut être sauvé de la faillite par les autres? C'est pourtant exactement ce qui se passe maintenant !, critique l'éditorialiste. Et le nouveau fond de secours MES, le Mécanisme européen de stabilité, qui ne doit intervenir que lorsque toute la zone euro est menacée et que s'il est probable que le pays secouru puisse un jour rembourser ses dettes, ce MES donc, jette déjà lors de sa première intervention tous ses principes par-dessus bord! "