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Un "tout petit" espoir de paix en Afghanistan

10 juillet 2019

Les journaux saluent les progrès enregistrés dans les négociations à Doha entre le pouvoir et les talibans afghans. Ils commentent aussi l'évolution de la contestation à Hong Kong.

Katar | Friedenskonferenz Afghanistan
Image : AFP/Getty Images/K. Jaafar

Le simple fait qu'il y ait une résolution commune à l'issue du dialogue inter-afghan représente "un tout petit succès", selon die tageszeitung

Après 40 ans de guerre, les représentants du gouvernement, de l'opposition, de la société civile et des talibans ont réussi à se mettre d'accord sur certains points, en particulier sur une diminution de la violence.

Cela dit, prévient le quotidien, les déclarations d'intention sont loin d'être un contrat contraignant. 

La conférence est organisée à l'initiative des États-Unis et de l'AllemagneImage : Getty Images/AFP/K. Jaafar

À ceux qui critiquent le fait d'avoir négocié avec des "terroristes" - la taz rétorque: ils ont certes de bonne raisons de rejeter les talibans, mais ils ne peuvent pas non plus dire comment mettre fin à la guerre sans négociations et compromis avec les talibans.

Ne pas négocier avec les talibans et leur refuser une place dans l'Afghanistan de demain est la recette d'une guerre éternelle.

Il n'y a pas encore d'accord de paix pour l'Afghanistan, reconnaît la Frankfurter Allgemeine Zeitung, mais après cette conférence de Doha, l'espoir a grandi de voir les armes se taire et la population se réconcilier. 

L'Allemagne a joué un rôle particulier dans ce processus, souligne le quotidien. En tant que deuxième fournisseur de troupes après les États-Unis, c'est la diplomatie allemande qui a fait s'asseoir à une même table des représentants de la politique et de la société civile avec les talibans. 

Le travail le plus dur reste néanmoins à faire. Les Afghans vont devoir se mettre d'accord sur une constitution et sur le rôle de la femme et le poids de l'islam dans le pays. Washington et Berlin ont été clairs là-dessus : ils ne se retireront d'Afghanistan que si un minimum de libertés fondamentales sont garanties.

Le projet de loi sur l'extradition est "mort" à Hong Kong

Carrie Lam essaie juste de sauver les meubles, selon la Süddeutsche ZeitungImage : picture-alliance/AP Photo/V. Yu

Les journaux commentent également l'abandon du projet de loi sur les extraditions vers la Chine, annoncé hier par la cheffe du gouvernement de Hong Kong pour mettre fin aux manifestations qui agitent l'île depuis plusieurs semaines.

À ce propos, la Süddeutsche Zeitung ne croit pas à la "mort" de la loi sur l'extradition, en dépit des déclarations de la cheffe du gouvernement. Carrie Lam a en effet refusé de retirer formellement le projet de loi. 

Selon le journal, Carrie Lam a tenté en vain de sauver les meubles. À peine avait-elle prononcé ces paroles que les organisateurs des manifestations annonçaient la poursuite de leur mouvement. 

Les habitants de l'ancienne colonie britannique vont continuer à descendre massivement dans les rues, promet la Süddeutsche.

Afghanistan, talibans, dialogue inter-afghan, Hong Kong, loi sur l'extradition, Carrie Lam