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Une enquête de la CPI sur le Bénin ?

8 mars 2021

L’organisation "VDDH" demande à la CPI de s’autosaissir pour ouvrir une enquête concernant "des crimes contre l’humanité" présumés au Bénin.

Plusieurs voix discordantes sont en exil sous le régime de Patrice Talon
Plusieurs voix discordantes sont en exil sous le régime de Patrice TalonImage : Getty Images/AFP/I. Sanogo

Dans un courrier adressé le 8 février au bureau de la procureure de la CPI, l’organisation internationale Volontaires pour la démocratie et les droits humains (VDDH), évoque une vingtaine de crimes qu’elle impute au régime Talon, pour justifier sa démarche auprès de la CPI. 

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Renaud Bossou, le porte-parole de l’organisation, insiste notamment sur le cas d'une victime des tensions autour des précédentes élections législatives de 2019.

"Nous avons la veuve Prudence Amoussou, Fidèle Combetti, Théophile Djaho… assassinés par l’armée et la police de Patrice Talon. Dame Amoussou avait reçu des balles réelles dans le dos le 1er mai 2019 à Cotonou. Fidèle Combetti a été torturé puis assassiné. Il y a aussi les tentatives d’assasinat des opposants Léonce Houngbadji en 2018, du candidat Ganiou Soglo. La séquestration de l'ancien président Boni Yayi et les violences policières contre les anciens présidents Nicéphore Soglo et Boni Yayi…", précise t-il.

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VDDH qui assure avoir obtenu, ce mois de mars, un accusé de réception de la part de la CPI, dit n’attendre qu’une chose, l’ouverture d’une enquête indépendante pour que justice soit rendue aux victimes. 

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Après les législatives, les forces de l’ordre ont été accusées d’avoir tué notamment Prudence AmoussouImage : Yannick Folly/AFP

Une entreprise de dénigrement ?

De leur côté, les autorités béninoises assurent ne pas être au courant de cette saisine de la CPI. 
Alain Orounla, le porte-parole du gouvernement béninois, indique que "le gouvernement n’est pas informé et (je) ne pense pas qu’il ait à s’informer ou à être tenu informé de dénonciations sans doute calomnieuses faites auprès du bureau de la CPI. Nous n’avons pas connaissance de tels crimes contre l’humanité que nos bureaux n’auraient pas pris en charge. Il s’agit d’une entreprise de dénigrement, de sabotage de la part d’acteurs politiques qui n’ont pas su convaincre les populations, rallier les électeurs à leur cause".

Selon le ministre, "le Bénin dispose d’une justice assez performante pour s’occuper des éventuels crimes qui seraient commis par des gens mal intentionnés". Il n’y a donc pas de place, pour lui, pour une éventuelle enquête supposée de la CPI.

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