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Une ONG malienne préfère que la CPI enquête à Ogossagou

1 avril 2019

Alors que des enquêteurs dépêchés par le gouvernement malien ont commencé à travailler sur le massacre d'Ogossagou, l'AMDH préfère s'en remettre à la CPI. Selon l'ONG, la cour offrirait plus de garantie d'impartialité.

Eindrücke aus Bamako und Mopti
Des manifestants à Bamako plaident pour l'unité du Mali (08.12.12)Image : Katrin Gänsler

Me Moctar Mariko : "Nous pensons que c'est la CPI qui est mieux indiquée pour mettre d'accord tout le monde"

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Le massacre qui s'est produit le 23 mars s'est soldé par 160 morts dans le village Ogossagou-Peul dans le centre du pays.

Alors que des enquêteurs dépêchés par le gouvernement ont commencé leur travail, l'Association malienne de défense des droits de l'Homme (AMDH) dit préférer s'en remettre à la Cour pénale internationale. Selon l'AMDH, une enquête de la CPI offrirait plus de garantie d'impartialité.

En novembre dernier, cette organisation malienne et la FIDH avaient alerté sur des exactions commises dans la région où le gouvernement avait mobilisé 4.000 hommes pour endiguer les violences intercommunautaires. "Cela s'est soldé par une caravane de la mort", avait dénoncé la FIDH faisant état d'exécutions sommaires de peuls par les militaires.

Des membres d'un groupe de miliciens en plein entraînement (15.12.12)Image : Katrin Gänsler

Afin donc que l'Etat ne soit pas juge et partie, il faut des enquêteurs internationaux, plaide Maître Moctar Mariko, président de l'AMDH.

Pour écouter l'interview de Maître Moctar Mariko, cliquez sur l'image principale de cet article.

La CPI s'est engagée déjà dans plusieurs affaires concernant la crise au Mali. En 2016, elle a condamné le djihadiste Ahmad Al Faqi al Mahdi à neuf ans de prison pour destruction de mausolée dans le nord du Mali. Et récemment, un autre djihadiste nommé Al Hassan a été transféré devant la juridiction internationale à La Haye pour actes de viols et de tortures.

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