Une semaine décisive au Kenya
14 janvier 2008L’opposition kenyane a annoncé trois jours de manifestions dans trente villes du pays à partir de mercredi. Des manifestations qui ont été déclarées illégales par les autorités. Le mouvement démocratique orange de Raila Odinga a maintenu son mot d’ordre malgré l’interdiction du gouvernement et la reprise des cours aujourd’hui dans les écoles. La rentrée ayant été déjà reportée à cause de l’instabilité. De nouvelles violences sont à craindre. Tous les regards sont donc tournés vers l’ancien secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, qui entame demain mardi sa mission de médiation au Kenya. Malgré les pressions de la communauté internationale, les deux protagonistes ne se sont toujours pas rencontrés. Un défi que Kofi Annan est appelé à relever.
Raila Odinga s'est dit prêt à rencontrer le président Kibaki en présence de l’ancien secrétaire général de l'ONU et profiter de l’occasion pour lui(Kibaki) dire la vérité:
« Puisqu'il est mon ami, je veux lui dire : mon ami, tu as perdu une élection. Tu dois laisser un héritage à ce pays, laisse s’il te plait l’héritage comme un gentleman qui a perdu une élection et accepte de partir avec élégance».
L’opposition kenyane a accusé le voisin ougandais d’avoir envoyé des troupes au Kenya avec l’accord du président Kibaki. Elle s’appuie sur les informations des villageois qui ont vu les troupes ougandaises qui avaient traversé la frontière entre les deux pays dans l’ouest du Kenya. Le président ougandais Yoweri Museveni a été le premier chef d’Etat africain à féliciter Mwai Kibaki pour sa réélection.