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Angela Merkel fait ses adieux aux dirigeants européens

22 octobre 2021

Alors que sur les grands dossiers du moment, les Européens sont divisés, un sujet semble faire l'unanimité : l'hommage rendu à la chancelière allemande.

Angela Merkel, seize ans à la tête de l'Allemagne et plus d'une centaine de sommets européens
Angela Merkel, seize ans à la tête de l'Allemagne et plus d'une centaine de sommets européens Image : JOHANNA GERON/REUTERS

A moins que les partenaires de la probable future coalition en Allemagne n'arrivent pas à former un gouvernement avant la fin de l'année - auquel cas Angela Merkel devra revenir à Bruxelles en décembre - c'était la dernière grande réunion européenne pour la chancelière allemande. Et les dirigeants européens ont d'ailleurs voulu lui rendre un hommage appuyé dès aujourd'hui (22.10).

Xavier Bettel, Premier ministre luxembourgeois : "Oh, oui elle va laisser un grand vide !  (...) Madame Merkel est une machine à compromis ! Combien de fois, quand la situation semblait bloquée, Angela était là, proposait – tac, tac, tac - et trouvait une solution tout en conservant ses ambitions. (...) Dans les moments où personne n'était d'accord, où rien de bon ne sortait de discussions sans fin, Madame Merkel trouvait toujours quelque chose pour nous unir et nous permettre d'aller plus loin."

Cette fois pourtant, la magie Merkel n'a pas eu l'air de fonctionner puisque aucun compromis n'a été trouvé sur les gros dossiers du moment.

Selon Angela Merkel, ses successeurs ont "de gros chantiers devant eux"Image : Olivier Hoslet/REUTERS

Bélarus : barrières physiques ou économiques ? 

Sur l'attitude à adopter vis-à-vis du Bélarus par exemple, dont le régime est accusé d'orchestrer un afflux de migrants vers l'Europe. Les voisins directs du Bélarus - Lituanie, Pologne et Lettonie - sont favorables à une politique plus dure et envisagent d'ériger mur et barrières pour protéger leurs frontières. Et réclament que ces mesures soient financées par l'UE. Mais ils se heurtent à Ursula von der Leyen, cheffe de l'exécutif européen :

"J'ai été très claire sur le fait qu'il y a une position commune de longue date de la Commission et du Parlement européen sur le fait qu'il n'y aura pas de financement de barbelés et de murs."

Prix de l'énergie, il va falloir attendre

Sur le dossier de la flambée des prix de l'énergie ensuite : pas de solution non plus. Certains pays veulent attendre d'avoir une analyse plus poussée sur les causes de l'augmentation des coûts avant de se prononcer. D'autres veulent pouvoir décider eux-mêmes comment soutenir leurs consommateurs.

Enfin, sur la querelle avec la Pologne et l'indépendance de sa justice - pas vraiment d'avancée même si une majorité d'Etats soutiennent la Commission européenne dans son bras de fer avec Varsovie. Dans les semaines à venir, celle-ci pourrait déclencher un nouveau mécanisme permettant de suspendre les versements de fonds européens aux pays où son constatées des violations de l'Etat de droit.