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Ursula Müller face à la détresse des déplacés centrafricains

Jeff Murphy Barès
21 février 2018

La sous-secrétaire générale aux Affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence des Nations unies s’est rendue à Paoua, dans le nord du pays. La situation est préoccupante.

Zentralafrikanische Republik Unruhen 26.02.2014
Image : Reuters

"La Minusca doit continuer à œuvrer pour le retour des déplacés" (Ursula Müller)

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Les villages environnants de Poua ont été touchés par de violents combats entre groupes armés qui ont fait une centaine de morts depuis fin décembre. L'afflux de 65 000 déplacés provoque une crise humanitaire dans la zone. La responsable onusienne veut tenter de mobiliser la communauté internationale pour venir en aide aux civils affectés par les violences.

Sous un soleil de plomb, Ursula Müller va à la rencontre d’un groupe de 30 déplacés réparent la route. Ils font du cash-for-work, un travail manuel rémunéré à la fin de l’heure. L’un d’eux, Yves Ndjebé, a fui son village Békila 1 à 39 Km pour se réfugier à Paoua-centre. Il ne cache pas son malaise.

"Il y a les enfants qui ne trouvent pas à manger, les femmes sont malades, nous voulons donc rentrer dans nos villages pour cultiver nos champs. Dans nos champs, nous avions des arachides, du mil, du manioc, du sésame, mais là où nous sommes, il n’y a rien. Nous voulons la paix".

Le témoignage de Brice est celui des quelques 65.000 déplacés des différents villages environnants Paoua, et qui se sont obligés de se réfugier dans cette ville. Leurs vœux communs, regagner leur village d’origine. Le Sous-Secrétaire général aux affaires humanitaires, Ursula Müller, à qui se message a été porté dit compter sur la Minusca pour rendre possible la sécurité dans la région.

"Ils veulent bien rentrer dans leur village pour récolter leurs semences et vivre. Il est bien sûr difficile pour eux de repartir maintenant, car pour certains, c’est encore trop dangereux. La Minusca fait un excellent travail. Ils doivent continuer à œuvrer le demande leur mandat de protection des civils".

En Centrafrique, les conséquences humanitaires dévastatrices de la violence et l’émergence de nouveaux foyers de tension à travers le pays, ont augmenté l’ampleur des besoins.

Le plan à la réponse humanitaire lancé depuis deux semaines doit être financé à hauteur de 515 millions de dollars par la communauté internationale. C’est pour répondre au besoin de 1,9 million de Centrafricains en situation difficile.