Entre Trump et Maduro, rien ne va plus
11 décembre 2025
Les États-Unis ont récemment renforcé leur présence militaire dans la mer des Caraïbes, officiellement dans le cadre d'une lutte contre le trafic de drogue. L'armée américaine et les garde-côtes ont ainsi saisi un grand pétrolier au large des côtes vénézuéliennes. Selon Washington, le navire transporte du pétrole soumis à des sanctions, et le président américain Donald Trump a laissé entendre que la cargaison confisquée ne serait pas restituée.
Les potentielles cibles
Ces dernières semaines, les États-Unis sont très actifs dans les Caraïbes en renforçant leur présence militaire et en ciblant ce qu'ils appellent les bateaux narco-terroristes dans la région.Plus de 20 navires ont été détruits, faisant au moins 87 morts.
Selon des experts, outre les bateaux, les Etats-Unis pourraient viser comme potentielles cibles des "installations militaires" où ils pourront dire que celles-ci sont impliquées dans le trafic de drogue. Ou encore "un camp de l'ELN (la guérilla colombienne) près de la frontière avec la Colombie.
Les Etats-Unis pourraient aussi frapper des laboratoires produisant des drogues, bien que peu de sites de ce type se trouvent au Venezuela.
Les Etats-Unis ont désigné plusieurs cartels de la drogue dans la région comme étant des "organisations terroristes étrangères", dont le "Cartel des Soleils" au Venezuela.
Réaction de Maduro
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a qualifié ces opérations américaines de complot visant à le renverser et à contrôler le pétrole de son pays.
Lors d'un rassemblement festif mercredi, alors qu'il n'était peut-être pas encore au courant de la saisie du pétrolier, il a cherché à afficher une attitude imperturbable tout en assurant que son pays dit " non à l'interventionnisme, non aux plans de déstabilisation et de changement de régime". Selon lui "le gouvernement américain devrait se concentrer sur la gouvernance de son propre pays".
Une opposante récompensée
Alors que la tension augmente entre le Venezuela et les Etats-Unis, plus tôt mercredi, la principale rivale de Maduro, Maria Corina Machado, s'est vu décerner le prix Nobel de la paix, remis à Oslo à sa fille. Elle a été récompensée du Nobel en octobre pour ses efforts en faveur d'une transition démocratique. Nicolas Maduro l'a ensuite qualifiée de "criminelle fasciste nazie" et a condamné la décision du comité Nobel.
Mais l'opposante de 58 ans assure qu'elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour rentrer au Venezuela où elle compte poursuivre sa lutte contre la "tyrannie", a-t-elle dit à Oslo.