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Vers un parti politique des anti-balaka ?

Eric Topona26 juin 2014

Alors que les affrontements meurtriers se poursuivent en RCA entre les ex-rebelles Seleka et les anti-balaka dans le centre du pays, les anti-balaka annoncent vouloir transformer leur mouvement armé en parti politique.

Des éléments armés non contrôlés tuent partout dans le paysImage : Reuters

Selon des témoignages rapportés par l'AFP, la plupart des victimes des affrontements survenus à Bambari (au nord-est de Bangui) ont été massacrées à l'arme blanche ou tuées par balle. Ce qui fait craindre la résurgence des affrontements interconfessionnels du début de l'année à Bangui. Acte délibéré, ou simple coïncidence, les anti-balaka choisissent ce moment pour annoncer leur intention de se transformer en parti politique, comme l'a annoncé Sylvestre Yagouzou, le coordonateur adjoint chargé des opérations des anti-balaka, joint par la Deutsche Welle.

Les Anti-balaka pourraient se dissoudre dans un parti politiqueImage : Kriesch/Scholz/DW

De la création d'un parti politique

A priori, cette décision n'a rien d'anormal, en ce sens que tout citoyen centrafricain qui remplisse les critères définis par la loi en terme de création de parti politique, a le droit de le faire - sans restriction aucune. Cependant, ce qui choque la plupart des analystes, c'est la mauvaise réputation des miliciens anti-balaka. Ces derniers sont régulièrement accusés de perpétrer des massacres à caractère purement ethnique et confessionnel. Dans ces conditions, quelle sera leur idéologie ? Que défendront-ils ? Autant de questions que se posent les observateurs de la vie politique en Centrafrique.

Les populations civiles sont les plus touchées par les crimes de masseImage : DW/Scholz/Kriesch

Autre controverse

La division des Anti-Balaka en plusieurs tendances est une grosse épine dans le pied du mouvement rebelle. Une aile dure par exemple reste fidèle à l'ancien président François Bozizé, et une autre qui a prêtée allégeance à la nouvelle présidente de la transition, Catherine Samba Panza. Les deux groupes parviendront-ils à se mettre d'accord sur un minimum de consensus ? Il appartient désormais aux rebelles de faire de leur différence un atout de lutte non armé pour la conquête du pouvoir pour lequel ils ont pris des armes.

Ecoutez ci-dessous l'analyse de Gervais Lakosso, le porte-parole du groupe de travail de la société civile centrafricaine.

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