Vers une sortie de crise au Venezuela?
14 septembre 2017Pour la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le fait que Nicolas Maduro accepte de discuter avec l’opposition est déjà " un signe d’espoir". Les délégations vénézuéliennes du gouvernement et de l'opposition se sont en effet retrouvées en République dominicaine pour la mise au point d'un agenda de négociations avec comme objectif de résoudre la profonde crise politique que traverse le Venezuela.
Tout en rappelant que la dernière tentative de dialogue fin 2016 s'est soldée par un échec, la FAZ précise que l’opposition ne veut parler de véritable dialogue qu’à certaines conditions. Elle avait exigée du gouvernement notamment la libération des prisonniers politiques et un calendrier des élections.
Selon la Süddeutsche Zeitung, après des mois de confrontation, le gouvernement vénézuélien et l'opposition semblent vouloir donner une chance au dialogue pour régler la crise. Depuis avril, des manifestations de masse contre Nicolas Maduro ont fait plus de 120 morts.
Quand Moscou "inquiète" l'Europe
" Les coulisses de l’omnipotence" , c’est ainsi que die Tageszeitung titre son article sur les manœuvres militaires russes aux portes de l’Europe. Moscou a lancé de vastes manœuvres militaires conjointes avec le Bélarus. Ces exercices, qui répondent au nom de code Zapad-2017 ("Ouest-2017"), doivent impliquer près de 12.700 soldats pendant une semaine près de la frontière avec la Lituanie et la Pologne. Des opérations qui, Moscou l’assure ne seraient dirigées "contre aucun pays."
Pourtant certains alliés de l'Otan qui y voient la plus grande manoeuvre depuis la fin de la guerre froide, ne semblent pas convaincus.
Pour die Tageszeitung au lieu de rassurer vraiment, la Russie semble préférer "laisser l'Occident à ses fantasmes." Tout en précisant le malaise que suscitent en Europe ces exercices, le journal ecrit "le Kremlin est conscient que l'attention des exercices à grande échelle retombe rapidement. Les troupes russes ne frappent pas tant que le monde regarde. " Selon la TAZ, qui rappelle l’annexion de la Crimée, "Moscou vit du déficit d'attention de l'Occident, qui aime supprimer la menace."