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Victoire de la CDU aux élections régionales de Hambourg

Aude Gensbittel1 mars 2004

Victoire écrasante de la CDU, le principal parti d'opposition de droite, aux élections régionales de Hambourg. L'Union chrétienne démocrate a remporté la majorité absolue des sièges. Un échec retentissant pour le parti social démocrate de Gerhard Schröder, dans un Etat qui a longtemps été son bastion électoral.

C'est haut la main que la CDU a remporté les élections de la ville-Etat de Hambourg. Menée par le maire de la ville Ole von Beust, l'union chrétienne démocrate a obtenu la majorité absolue des sièges avec 47,2% des voix. Pour la présidente de l'opposition chrétienne démocrate, Angela Merkel, le succès de Hambourg est largement dû à l'action de la CDU au niveau fédéral: "Ce résultat est bien entendu un succès de la ville de Hambourg. Mais il n'aurait pas été possible sans le soutien du parti au niveau fédéral. Notre coopération a très bien fonctionné. Mes félicitations à Hambourg, je suis contente de voir qu'un sénat stable va pouvoir soutenir le travail d'Ole von Beust."

Pourtant beaucoup y voient une conséquence de la politique du SPD et surtout de l'impopularité du grand programme de réformes socio-économiques engagé par Gerhard Schröder. Appelé Agenda 2010, ce programme de réformes prévoit de nombreuses coupes dans le système d'aide sociale du pays. Des coupes très mal vécues par la population dans un pays largement touché par le chômage.

Pour le parti social démocrate, qui n'a recueilli que 30,5% des voix, il s'agit du plus mauvais score jamais réalisé dans la ville de Hambourg. Une ville qui pendant 44 ans avait constitué un bastion électoral du SPD. Le parti des Verts, les alliés du SPD au gouvernement, est certes en nette progression par rapport aux dernières élections mais pas suffisamment pour permettre de former une coalition avec le SPD. L'année électorale, pendant laquelle auront lieu 14 scrutins: régionaux, municipaux et européen, commence donc mal pour le parti social-démocrate. Le renoncement du chancelier le 6 février dernier au poste de président du parti, au profit de l'un de ses fidèles, Franz Müntefering, ne semble donc pas avoir eu l'effet voulu. Mais si Gerhard Schröder estime que son parti a enregistré un "résultat douloureux" au scrutin régional de Hambourg, le gouvernement ne changera cependant rien à ses réformes: "Nous allons poursuivre et devons poursuivre notre processus de réformes car il est nécessaire à notre pays. Malheureusement cela n'a pas été positif pour les élections de Hambourg. " Selon le chancelier, il n'y a en effet pas d'alternative à la restructuration du système social allemand.