Vide politique en Palestine
12 novembre 2004La Süddeutsche Zeitung de comparer Arafat à Stalin. Lequel même mort continuait d´inspirer la terreur. L´aura du rais mourant elle aussi est chargée de symbole écrit le journal. A tel point que seule l´idée de sa disparition suscitait il y a quelques jours déjà la crainte du chaos qui pourrait suivre. Aujourd´hui la succession s´avère pourtant pleine de promesse. Non seulement pour le conflit du moyen-Orient mais aussi pour celui opposant le monde arabe à l´occident. Qui veut régler ce dernier doit commencer en Palestine.
Et l´occasion se présente, selon Die Welt qui voit en la fin d’Arafat le début d’une nouvelle ère. Le Président a en effet nuit à la cause palestinienne de par son égocentrisme et la corruption des structures de son pouvoir. Son peuple aura à choisir dans les semaines à venir s’il veut la paix ou préfère s’en remettre aux radicaux. Pour ce faire, l´aide d´Israel est primordiale. Ariel Sharon doit profiter du changement à la tête de l´autorité palestienne en cherchant le dialogue sur la base des accords de Camp David. Il incombera à Georges Bush d´arbitrer, si toutefois il veut entrer dans l´histoire comme un président qui a fait la guerre mais aussi construit la paix ; conclut le journal.
Les Bush, Sharon ou Netanjahu ne doivent pas intervenir estime en revanche la Tageszeitung de Berlin. Du moins tant que la vieille garde de l´OLP n’a pas conforté son statut pour l’instant très instable. On lui reproche un manque de charisme, une corruption massive et son inefficacité. Sa chance réside dans l´amélioration des conditions de vie des palestiniens, l’organisation d’élections démocratiques et le profond remaniement de ses structures pour asseoir sa légitimité en tant que gouvernement provisoire. Ensuite une OLP jeune et intègre pourra prétendre mener à bien les pourparlers en vue de satisfaire les exigences de la Palestine.
« Arafat à toujours été la bonne excuse » titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung faisant allusion au calcul des pays arabes ayant utilisé Arafat à défaut de l´apprécier. Ils pouvaient ainsi détourner l’attention des problèmes existant sur leur propre sol. Tant que le conflit en Palestine n’est pas réglé on ne peut prendre le risque de libéraliser les sociétés arabes. Ainsi s´exprimait leur crédo. Aujourd’hui, affirme le quotidien, l´idée que le plus grand ennemi n´est pas Israel mais le terrorisme fait son chemin dans le monde arabe.