Violences au Bangladesh, l'opposition appelle à la grève
7 mai 2013La police de Dacca l'affirme, elle a seulement utilisé des balles en caoutchouc contre les manifestants qui ont incendié dimanche dans la capitale véhicules, magasins et poste de police. Mais pour les islamistes et certains médias locaux, les balles étaient bien réelles. Difficile de faire le bilan de ces affrontements, les plus meurtriers dans le pays depuis l'indépendance. Selon la police, les heurts auraient fait 38 morts. Le quotidien le plus influent du pays, Prothom Alo, avance lui le chiffre de 49 tués. Dimanche, les islamistes réclamaient que les auteurs de blasphème contre l'islam soient passibles de la la peine de mort. Ils veulent l'instauration d'une loi qui viserait en particulier les blogueurs athées.
Depuis des mois, les islamistes accusent aussi le gouvernement de vouloir écraser leur contestation. Les autorités bangladaises veulent que des responsables islamistes accusés de crimes lors de la guerre d'indépendance en 1971 soient traduits en justice. Fin février, la condamnation à mort d'un dirigeant islamiste avait déjà déclenché des heurts entre la police et les islamistes, faisant plus de 70 morts.
Ces violences pourraient fragiliser le Bangladesh déjà en proie à de nombreux troubles.