Visite de Vladimir Poutine en Iran
16 octobre 2007L’objectif du sommet qui réunit à Téhéran les chefs d’Etat de l’Azerbaïdjan, de l’Iran, du Kazakhstan, de la Russie et du Turkménistan est avant tout de trouver un accord sur le statut de la mer Caspienne et sur les zones d’influence des cinq pays riverains. Une question d’une importance primordiale pour l’exploitation des ressources en sous-sol. Sous la mer Caspienne se trouvent en effet de larges réserves de gaz et de pétrole. La première rencontre du genre, en 2002 au Turkménistan, n’avait pas donné de résultat et on n’attend pas non plus cette fois-ci de percée sur le sujet. Le président russe Vladimir Poutine a appelé les pays riverains à favoriser le dialogue :
« Nous reconnaissons que tous les problèmes doivent être résolus par la voie du dialogue. Nous devons tenir compte des intérêts des uns et des autres, respecter la souveraineté de chaque Etat et renoncer à l’utilisation de la violence, c’est très important. Nous ne devrions même pas songer à employer la force dans cette région. Nous devons convenir que l'utilisation du territoire d'un Etat riverain de la mer Caspienne ne doit pas être possible en cas d'agression contre un autre Etat riverain. »
Privilégier le dialogue, c’est aussi la position qu’adopte le chef du Kremlin dans le dossier nucléaire iranien. C’est d’ailleurs l’autre sujet-clé de sa visite en Iran, au cœur de ses entretiens avec le président Mahmoud Ahmadinejad, puis avec le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei. Alors que les pays occidentaux perdent patience face au refus de Téhéran de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium, Vladimir Poutine, lui, continue de s’opposer à tout durcissement des sanctions contre le régime et rappelle à chaque occasion que son pays dispose d’un droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU. Avec un tel allié, l’Iran espère bien profiter de cette visite pour sortir de son isolement sur la scène internationale.