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Visite diplomatique allemande au Tchad

Blaise Dariustone
4 novembre 2024

La secrétaire d'Etat au ministère allemand des Affaires étrangères, Katja Keul, était à N'Djamena et dans l'est du pays. L'occasion notamment de revenir sur les conséquences de la guerre au Soudan.

Des femmes et des enfants, réfugiés soudanais, sont assis en groupe dans un camp de réfugiés au Tchad. On aperçoit des tentes au second plan de l'image.
La ministre allemande a visité un des camps de réfugiés soudanais au TchadImage : Mariel Müller/DW

Après une visite au Cameroun, la secrétaire d'État au ministère allemand des Affaires étrangères, Katja Keul, était en visite au Tchad du 30 octobre au 1er novembre. Au cœur de ce déplacement : la consolidation des relations germano-tchadiennes, mais aussi le rôle que joue N'Djamena dans la gestion de la guerre au Soudan et dans la stabilisation de la région du lac Tchad. Ce lundi matin, Katja Keul revenait sur cette visite sur les ondes de DW Afrique. 

"On ne peut pas toujours rester dans la transition"

"J'ai rencontré le ministre des Affaires étrangères mais aussi le président du Conseil constitutionnel", explique celle qui est membre du parti écologiste Bündnis 90/die Grünen, en Allemagne. L'occasion pour elle de revenir sur la loi électorale,les débats au sein de l'oppositionet d'affirmer la position de l'Allemagne face à la situation politique sur place.

"Tout ça, c'est une situation fragile, difficile", dit Katja Keul. La secrétaire d'Etat insiste : "Pour la stabilité, on ne peut pas toujours rester dans la transition. Le gouvernement coopère avec nous au niveau international et on va observer les élections à la fin de l'année. Et j'espère bien qu'il y aura aussi une mission d'observateurs pour les élections." 

Plus de 700.000 personnes originaires du Soudan ont trouvé refuge au Tchad depuis le début de la guerre Image : Mariel Müller/DW

"Une coopération qui fonctionne" 

Interrogée sur le fait que la société civile reprochent aux Occidentaux de fermer les yeux sur les dérives au Tchad et sur le fait de savoir si la communauté internationale serait moins attentive qu'au Mali, au Niger ou au Burkina, l'élue se défend :

"Le Mali et le Niger ont décidé de nous faire quitter leur pays. Bien sûr, nous avons un intérêt de voir des transitions qui avancent", explique-t-elle. "Nous avons un intérêt à coopérer du point de vue sécurité. Mais au Tchad, on voit très bien que c'est une situation politique fragile. On ne se fait pas d'illusion, mais il faut le dire, il y a une coopération qui fonctionne. C'est la différence avec le Niger et le Mali, où on ne pouvait plus, parce que ce n'était pas voulu." 

Lors de sa visite sur place Katja Keul s'est aussi rendue dans l'est du pays, pour visiter un camp de réfugiés soudanais, alors que la guerre fait rage dans le pays voisin. 

"C'est une catastrophe car il n'y a pas de processus politique pour un cessez-le-feu", a-t-elle insisté sur les ondes de la DW Afrique. "Tout ce qu'on peut faire pour le moment, c'est soutenir les réfugiés. Je voulais donc voir comment le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) construit des camps qui ne sont pas seulement provisoires, mais avec des infrastructures permanentes pour donner une perspective à ces réfugiés qui probablement ne vont pas retourner au Soudan mais vont rester au Tchad.

Blaise Dariustone Correspondant au Tchad pour le programme francophone de la Deutsche Welledw_francais
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