Le procès d'Hissène Habré est le premier en Afrique dans lequel un ancien chef d'Etat est traduit devant une juridiction d'un autre pays, pour violations présumées des droits de l'Homme. L'ex-dictateur tchadien a été reconnu coupable de viol, de crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Selon une commission d'enquête tchadienne, le bilan de la répression sous le régime Habré s'élève à 40.000 morts.

Depuis plus de 20 ans, l'avocate tchadienne Jacqueline Moudeina, présidente du collectif des avocats des victimes du régime d'Hissène Habré, lutte pour juger M. Habré. Aujourd'hui, elle estime avoir abattu un bon travail, qui a finalement débouché sur la condamnation à perpétuité de l'ex-président qui a dirigé le Tchad de 1982 à 1990. Un verdict applaudi par les victimes d'un régime qui aurait tué, torturé et violé.

Pour savoir comment le procès va continuer, cliquez sur l'image pour écouter un extrait des propos de Jacqueline Moudeina recueillis par Fiacre Ndayiragije.

Hissène Habré et ses avocats commis d'office ont encore deux semaines pour interjeter un appel.

Une audience est prévue ce mardi, 31 mai devant les juges des chambres africaines extraordinaires en rapport avec les questions liées aux dédommagements des victimes du régime Habré.