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Volodymyr Zelensky résiste face à Poutine

23 mars 2022

Le président ukrainien tout en se montrant intransigeant souhaite rencontrer et négocier avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre.

Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse.
Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse.Image : DW/EBU

Le président ukrainien a répondu aux questions sur l’invasion russe mais aussi sur la situation actuelle de sa famille. La guerre lui prend beaucoup de temps, a-t-il expliqué, ce qui ne lui permet plus de faire de la lecture. 

Mais cela parait évident.

Les territoires occupés parmi les priorités

Concernant l'occupation des territoires ukrainiens, comme la Crimée annexée par la Russie en 2014, ou encore les régions séparatistes comme le Donbass, le président Volodymyr Zelensky s’est montré très clair.  

"J'ai dit, lorsque je suis devenu président, que nous ne pouvions renoncer à aucune partie de notre territoire car nous devons tout faire pour que le Donbass et la Crimée nous reviennent. Ce n'est pas une banalité", affirme Zelensky.

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Le président  ukrainien est confiant."Tout notre peuple y croit et y pense. La question est de savoir quand nous pourrons arrêter cette guerre. Ils peuvent nous lancer des ultimatums, par exemple en disant : donnez-nous Kharkiv, ou donnez-nous Mariupol, ou Kiev. Mais, nous ne capitulerons pas. Il faut voir ce qui se passe dans les villes occupées : quand ils entrent, les gens partent. Ils hissent des drapeaux russes, mais les habitants de ces villes viennent les descendre. C'est pourquoi j'ai dit que nous n’accepterons aucun ultimatum, à moins que nous n'existions plus" précise t-il.

Le président Zelenskyy devant le Budenstag le 17 marsImage : Michael Kappeler/dpa/picture alliance

Demande de l'aide militaire

Depuis le début de la guerre sur le sol ukrainien, le président Zelensky n'a pas cessé de demander de l'aide militaire, notamment auprès des pays européens. 

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A plusieurs occasions, il a été reçu en visioconférence dans les Parlements des différents pays. Et selon lui, ce genre de contacts n'a pas cessé, car affirme-t-il "par jour, je contacte huit à dix personnes. Il y en a même ceux avec qui je suis le plus en contact. Il y a Andrzej Duda (le président polonais, ndlr), je parle beaucoup au président français Macron, beaucoup à Boris Johnson, avec aussi les dirigeants des pays Baltes".

La guerre en Ukraine consisterait aussi pour Moscou à empêcher Kiev d’adhérer à l'Otan. La Russie dit aussi vouloir que l'Ukraine reconnaisse la Crimée comme territoire russe et qu'elle change sa Constitution en faveur d’une démilitarisation. Le président Zelensky rejette tout cela en bloc.

"Dans la constitution, nous avons inscrit notre intention d’adhérer à l'Otan. Mais il y a une ambiguïté de l'Otan en ce qui concerne notre acceptation dans l'alliance. Certains pays nous voient avec eux. Mais au moins un tiers des membres sont plus réticents. La plupart d'entre eux ont peur d'en parler publiquement", conclut le président ukrainien.

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A quatre reprises, les délégations russe et ukrainienne se sont rencontrées pour négocier la fin de la guerre, pour parler des conditions qu'exige la Russie en échange d’un cessez-le-feu. 

L'infographie montrant l'avancée des troupes russes en Ukraine

Cependant, les deux présidents, Poutine et Zelensky, ne se sont jamais rencontrés depuis le début de la guerre.

"Si j'en avais l'occasion, nous couvririons tous les sujets. Est-ce que nous les résoudrons tous ? Non, mais partiellement, le plus important - arrêter la guerre. Et leur faire comprendre qu'en nous détruisant, ils ne feront que se détruire eux-mêmes. Je ne veux pas que nous soyons dans l'histoire comme une nation qui n'existe pas. En tant que président, je ne veux pas d'un tel destin pour notre pays et notre peuple" assure le président Zelensky.

La crainte d'une troisième guerre mondiale

Durant cet entretien, le président Volodymyr  Zelensky n'a pas exclu la possibilité d'une troisième guerre mondiale car, dit-il, Vladimir Poutine aurait l’ambition de reconquérir les anciennes républiques soviétiques, parmi lesquelles se trouvent des membres actuels de l'Otan. 

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Le président ukrainien explique son hypothèse : "ce que je voulais dire, c'est que Poutine n'a pas l'intention de terminer cette guerre, que l'Ukraine n'est qu'une étape vers le résultat dont il parle, à savoir s'attaquer à l'Europe. Tout d'abord, prendre les États baltes, des pays qui faisaient partie de l'URSS, et ensuite d'autres pays qui avaient l'armée et l'influence soviétiques. J'ai dit à nos partenaires, y compris à M. Scholz, qu'ils pourraient se retrouver avec des troupes russes à leurs frontières. Et puis de se diriger à fond vers les frontières des pays européens ou de l'OTAN. Ce serait la troisième guerre mondiale".

En cas d’agression de ce type, cela signifierait l’entrée en guerre de tous les membres de l’Otan.
 

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