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Week-end sanglant à Bujumbura

Fiacre Ndayiragije14 décembre 2015

Au Burundi, les attaques contre les camps militaires ont provoqué une explosion de violences, dans la capitale. De nombreuses pertes en vies humaines sont à déplorer, et des pillages. La police est mise en cause.

Image : Reuters/J.P. Aime Harerimana

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Une nouvelle vague de violence, la plus sanglante depuis la candidature de Pierre Nkurunziza en avril dernier, qui laisse les habitants des quartiers contestataires dans le chagrin. Écoutez le reportage sur place de notre correspondant Fiacre Ndayiragije, en cliquant sur l'image ci-dessus.

De nombreuses réactions internationales se sont fait entendre, au cours du week-end: la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a demandé à ce que "toute la lumière soit faite" sur les actions des forces de sécurité. Elle a évoqué des cas d'"exécutions sommaires". L’ONG américaine Human Rights Watch dénonce le fait que la police et les autorités locales aient "enlevé les cadavres" samedi, avant que des enquêtes puissent être menées. Elle demande que des experts extérieurs viennent assister les enquêtes sur les meurtres du week-end, en raison de "la politisation et la corruption" qui gangrènent le système judiciaire burundais. Une spirale de la violence que l'Allemagne condamne également. Le ministère des affaires étrangères a appelé hier le gouvernement de Pierre Nkurunziza à agir pour stopper ces violences. Comme l’Union Européenne, l’Allemagne réclame l’ouverture d’un dialogue politique inter-burundais. Il doit se faire sous médiation de l'Ouganda et avec l'aide de l'Union africaine. L'Union européenne a décidé de mettre à disposition une contribution financière qui doit permettre son lancement immédiat.

Et le Burundi se vide de ses ressortissants étrangers. Les Etats-Unis ont demandé dimanche à leurs ressortissants de quitter "aussi rapidement que possible" le pays. Seul le personnel indispensable de l’Ambassade va rester sur place. Une décision déjà prise en novembre par l’Union Européenne.

Image : Reuters/J.P. Aime Harerimana
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