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Xi tout-puissant et Facebook dans le collimateur européen

21 mars 2018

La presse allemande revient sur la consécration du président chinois par le Congrès populaire et sur les scandales qui éclaboussent Facebook et les Gafa.

Facebook Event
Image : picture-alliance/AP Photo/N. Berger

La société britannique Cambridge Analytica aurait récupéré les données de 50 millions d'utilisateurs Facebook pour leur envoyer des publicités électorales ciblées. Le fondateur du réseau social, Mark Zuckerberg, est sommé de s'expliquer devant le congrès américain et prié de venir répondre aux interrogations des députés britanniques et du Parlement européen.

Mais ce sont de nouvelles enquêtes judiciaires qui visent l'entreprise Facebook qui occupent les éditorialistes allemands. Les journaux reviennent aussi sur la fin du Congrès populaire chinois et le discours du président Xi Jiping.

Xi Jinping, dirigeant sans contradicteurImage : Reuters/D. Sagolj

La Frankfurter Allgemeine Zeitung est d'avis que la session 2018 du Congrès populaire de Chine qui vient de se terminer marque un tournant. "Il y a de nouveau un autocrate à la tête de l'empire", écrit la FAZ qui rappelle que "Xi Jinping a soigneusement éliminé tous ses contradicteurs au sein du parti ces cinq dernières années". Et le journal de pronostiquer que "la vie des Tibétains" ou des Taïwanais ne va "sans doute pas devenir plus facile".

Dura lex, sed lex...

Au siège de Cambridge Analytica à LondresImage : Reuters/H. Nicholls

Dans le scandale de détournement de données personnelles de millions d'utilisateurs de Facebook par l'entreprise britannique Cambridge Analytica, au profit de la campagne de Donald Trump, Die Welt cite la ministre allemande du Numérique, Dorothee Bär, qui met en garde Facebook contre l'idée de reproduire la même chose en Europe. La ministre déclare qu' "une entreprise comme Facebook aussi doit se soumettre au droit et à la loi".

La Süddeutsche Zeitung rappelle que la plupart des applications que nous installons sur nos téléphones ont accès à notre géolocalisation, à nos photos personnelles, à notre appareil-photo, à notre carte mémoire. Des droits que nous leur conférons de notre plein gré au moment de l'installation.

Or les grands groupes comme Google, Facebook ou Apple s'accordent à eux-mêmes et aux développeurs externes un accès à un maximum à nos données.

Ce qui, au niveau individuel, n'a que peu d'incidence peut devenir un problème de société à l'échelle du collectif. Car on ne sait pas ce qui est techniquement déjà possible ou le sera à l'avenir.

Des espions dans la poche?Image : Getty Images/J. Sullivan

Des quasi-monopoles inquiétants

La SZ constate la situation de quasi-monopole des grands groupes américains et l'absence d'alternative à ces entreprises pour les utilisateurs qui voudraient protéger leur sphère privée.

 A côté de son commentaire, le journal de Munich publie une caricature pour dénoncer la mainmise de l'entreprise sur le monde. Le dessin montre la Terre vue de l'espace sur laquelle s'étale en grand le logo de Facebook.

La Commission européenne vient de proposer une nouvelle taxe contre les "Gafa”, les géants de l'Internet. L'action Facebook a chuté ces derniers jours, maintenant que les investisseurs craignent une règlementation plus stricte de ses activités.

Facebook se dit consterné par le scandale Cambridge Analytica et se considère comme victime de l'entreprise britannique. Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, devrait s'exprimer d'ici jeudi dans les médias.

 

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