La réunion qui s'est tenue ce lundi à Washington, s'est déroulée dans une atmosphère beaucoup plus détendue que celle de février dernier : Donald Trump a par exemple complimenté Volodymyr Zelensky sur sa tenue vestimentaire.

Le président ukrainien qui s'est réjoui d'avoir eu la meilleure de leurs discussions avec Donald Trump pour tenter de trouver une issue à la guerre dans son pays.
Volodymyr Zelensky qui s'est dit d'ailleurs prêt à une rencontre bilatérale avec Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre. Même son de cloche du côté du président russe, selon Donald Trump, qui a interrompu sa réunion avec le chef de l'Etat ukrainien et les représentants européens pour appeler son homologue russe.

Un soutien aérien américain ?

"Cette guerre va se terminer", a notamment déclaré le président américain au cours de cette réunion. Si tous ont affiché leur volonté de travailler ensemble à la paix et à la sécurité future de l'Ukraine, il y a quand même quelques notes discordantes, comme celle de Friedrich Merz, par exemple : le chancelier allemand, qui veut continuer à "mettre la pression sur la Russie", a insisté sur la nécessité d'un cessez-le-feu préalable aux négociations d'un accord de paix, alors que le président américain martèle désormais que ce n'est pas une étape indispensable.

Friedrich Merz qui a également estimé que l'Ukraine ne devrait pas être contrainte de faire des concessions territoriales dans le cadre d'un éventuel accord de paix. Un accord de paix qui doit prendre en compte les "intérêts de sécurité" de la Russie, a déclaré Serguei Lavrov, le chef de la diplomatie russe.

Ces garanties de sécurité "seront probablement décidées par nos partenaires et il y aura de plus en plus de détails, car tout sera couché sur papier et officialisé (...) d'ici une semaine à dix jours", a déclaré Volodymyr Zelensky. 

Les Etats-Unis pourraient offrir un soutien aérien, a assuré Donald Trump, qui a exclu néanmoins l'envoi de troupes au sol.

Une rencontre en Suisse ?

Pour avoir l'oreille du président américain, l'Union européenne a décidé pour sa part de changer de sémantique. Ce mardi, depuis Lisbonne, Antonio Costa, le président du Conseil européen, a mis en avant une formulation alternative : "Comme première étape, la Russie doit immédiatement mettre fin à la violence", a-t-il martelé.

Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky pourraient bientôt se rencontrer pour discuter d'un arrêt de la guerre. Reste à connaître le lieu : Genève a été évoquée par le président français Emmanuel Macron. La Suisse s'est dite prête à accueillir Vladimir Poutine et à garantir son immunité malgré son inculpation devant la Cour pénale internationale, à condition qu'il vienne "pour une conférence de paix".