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PolitiqueZimbabwe

Au Zimbabwe, des élections sous tension

Christine Mhundwa
23 août 2023

Plus de six millions de Zimbabwéens ont voté mercredi 28 août pour élire leur nouveau président. Le président sortant, Emerson Mnangagwa, affronte plusieurs candidats dont son principal opposant, Nelson Chamisa.

Parlamentswahlen in Simbabwe
Les Zimbabwéens ont voté mercred (23.08.2023) dans un calme relatif mais sans illusions alors que l'opposition dénonce des "fraudes" et "entraves" ayant entaché le scrutin présidentiel et législatif. Image : Siphiwe Sibeko/Reuters

Au Zimbabwe, plus de six millions d’électeurs ont voté mercredi 28 août pour élire leur nouveau président. Le président sortant, Emerson Mnangagwa, est candidat à sa propre succession pour son deuxième mandat. Il affronte plusieurs candidats dont son principal opposant, Nelson Chamisa.

C'est la deuxième fois que se tient ce scrutin depuis le coup d'Etat qui a renversé l'ancien président Robert Mugabe en novembre 2017. Mais beaucoup de Zimbabwéens pensent que le président sortant devrait l'emporter.

Une élection dans un climat de tension

C'est une élection sous tension au Zimbabwe car l'opposition redoute un trucage des résultats. Le chef de celle-ci, Nelson Chamisa, pasteur et avocat âgé de 45 ans, a voté dans la journée (23.08.2023) Il a salué une forte participation mais a dénoncé les intimidations du pouvoir en place.

"J'ai fait mon devoir de citoyen du pays pour décider qui sera le président de ce pays. J'ai pris la décision", a déclaré dans un bureau de vote de la capitale Hararé, le président sortant, Emmerson Mnangagwa, âgé de 80 ans. Pour lui, c'est un devoir accompli.

Mercredi (23.08.2023), peu après l'ouverture des bureaux prévue à 07H00, la Commission électorale, la ZEC avait rapidement concédé que moins d'un quart des bureaux de la capitale avaient pu ouvrir à temps.Image : Siphiwe Sibeko/Reuters

Certains électeurs considèrent que cette élection est un moyen de barrer la route au président sortant, Emmerson Mnangagwa, et son parti la Zanu-PF, au pouvoir depuis 1980. Mais d'autres apparaissent désabusés et pensent que cela ne servira à rien car Emmerson Mnangagwa devrait, selon eux, remporter ce scrutin.

"Les Zimbabwées ont des problèmes plus sérieux que d'aller voter, nous voulons aller voter, mais nous n'avons pas d'eau. Comment aller voter sans se laver ? Ce n'est pas bon", a souligné, Ncubé habitante à Harare, la capitale.

Des observateurs mobilisés

Cette élection présidentielle a vu la participation de l'Union européenne qui a déployé une centaine d'observateurs. Ce scrutin est important pour l'Afrique australe, mais aussi pour l'Union européenne.

"Il est crucial que nous soyons ici avec notre groupe de mission comme solution au processus électoral. Nous y accordons beaucoup d'attention et d'engagement parce que nous estimons que l'Afrique est un partenaire crucial pour l'Union européenne. Le Zimbabwe est un pays extrêmement important en Afrique australe et c'est pourquoi nous avons déployé une structure aussi importante, avec autant de membres", selon le chef de mission de l'UE, Fabio Massimo Castaldo.

Une déclaration de l'Union européenne est attendue vendredi. Les résultats du vote devraient être communiqués dans les cinq prochains jours.

 

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