Dans un communiqué diffusé à l'issue d'un sommet marathon, la SADC annonçait ce matin la formation le 13 février prochain d'un gouvernement d'union nationale entre la Zanu-PF de Robert Mugabe et l'opposition . Pour la SADC, les différentes parties se sont mises d'accord sur la répartition des portefeuilles ministériels et surtout sur la gestion du très convoité ministère de l'intérieur, véritable pomme de discorde pendant les différents rounds de discussions.

La formule trouvée hier à Pretoria: une gestion partagée pour six mois de ce ministère. Le président Sud-africain Kgalema Motlanthe, président en exercice de la SADC s'est donc félicité de ce compromis. Lors d'un point de presse qu'il a animé juste après ce sommet, il a tenu à remercier les différents protagonistes pour l'accord trouvé et pour leur engagement à faire aboutir le processus de sortie de crise.

Seulement voilà, au MDC, on se refuse à parler d'accord. Dans un communiqué publié ce matin, le parti de Morgan Tsvangirai indique que les conclusions atteintes, telles que reflettées dans le communiqué de la SADC, sont loin de répondre à ses attentes. Le MDC annonce d'ailleurs pour ce week-end une réunion de son conseil national en vue de faire connaître sa position officielle sur le sommet de Pretoria ainsi que sur d'autres sujets, notamment la détention de certains de ses militants, le projet de loi de sécurité présenté par le mouvement ou encore la nomination des gouverneurs et du procureur de la République. Autant de sujets qui pourraient nécessiter l'arbitrage de la SADC.

La SADC qui en était hier à son 7ème sommet en un an sur le Zimbabwe. Un pays confronté non seulement à une crise politique mais aussi sanitaire. Selon l'OMS, l'épidémie de choléra qui sévit dans le pays a fait à ce jour près de 3.000 morts .